Et pourtant il y avait Montpellier, son climat ensoleillé, ses "4 Foutrastiques", son avenir radieux, ses projets, son président-trompette... Et puis boum! Tout foutu par terre. Il y avait Auch. On y croyait, à ce petit club chez les grands, les irréductibles Gersois et leurs racines, le rugby roots. Et puis crac. Fin des illusions. Quelque chose est en train de foutre le camp. Je ne sais pas quoi encore. Mais ça ressemble à un crash. Où sont les valeurs refuges du monde ovale ?
13 commentaires:
Les valeurs refuge hors Toulouse, un refuge c'est censé protéger du froid et en terme de show longtemps que Toulouse, Villepreux ou pas, peu ou prou s'impose, et bien ma fois tu les as en Pro D2 et en Fédérale, et pas qu'en 1...Après on peut toujours s'interroger sur les voleurs réfugiés dans certains club-house, ceux-là, ces temps-ci bien empressés de payer une Rocinante dans l'espoir de se racheter une conduite...On peut toujours penser que le rugby dans certains bastions historiques ne fera pas l'économie du tout économique et conséquemment de bientôt voir Auch et Béziers rejoindre sou peu la Voulte, Bagnères, Mazamet...qu'en sera-t-il de Bourgouin, et de Toulon lorsque une défaite de plus aura usé les patiences mécénales...
Allez tiens un petit point de vue. De quoi y voir encore moins clair...
L'écrasante domination de la dominante économique dans le rugby, entérine en quelque sorte un certaine idée du sport, disons...ahem...très franchouillarde et dont, en raisons de notre hermétisme d'esthète, on nous supposait, fermement et à tout jamais, épargné. Dès lors que tout devint méticuleusement spectaculaire autant éminemment présentable ( lisse et lisible par tous) la garde-robe "à l'ancienne" fut fizza remisée au placard au profit d'un dress-code plus glamour. Au final, ( et même avant les ors de la finale) le rugbymen parait aujourd'hui parader tel un prince people en sa principauté de papier glacé. Si tout ce joli et astucieux relooking a bien sur contribué à sortir le rugby de ses sentiers rebattus en oreille de docker, il a, en atteignant sa récente crise de croissance comme on dit, commencé de s'attirer quelques foudres. Voici les mêmes joyeusetés neo-poujadiste, fleurissant à l'ombre des buvettes à l'encontre de tels fumiers de joueurs surpayés, étant entendu qu'avant les " gonzes y se défonçaient pour l'amour du maillot qu'ils se lavaient de bonne heure et eux- mêmes ( menteurs!! pour le lavage qu'on ne se méprenne pas. non mais comme si les mères ou épouses de joueurs n'avaient pas, elles-aussi, le droit de laver ce petit linge sale en famille) Et tout ça , au fond, à cause de ce foutu tout - économique qui est désormais la loi de notre rugby pro, par suite de quoi, l'hétéro-beauf ( on partage quelques petits trucs avec le je m'en foutisme footeux, n'en déplaise à certains) s'est fourré dans la tronche que le rugbyman actuel ne transpire plus. Ce en quoi, il a d'ailleurs entièrement raison ( les nouvelles potions d'apothicaire, le dry fit tout ça...). Aussi mettons-nous un instant à sa place, c'est vrai que sur le visage angélique de Michalak, pfuit, plus jamais de cette bonne sueur dévote qui perlait au front courageux des joueurs parmi les plus esthètes. De sorte qu'on pouvait même voir une certaine forme avouée de masochisme chez un Jo Maso, voyez. Et que le génie pouvait encore se concevoir à l'échelle de l'humain trop humain.
Tout ça à 8 h 46 du matin, c'est costaud. Et pas faux (je fais court, hein ?)
Désolé les gars, pas en verve aujourd'hui. Mais juste un petit coucou en passant à Gaby. Elle m'a intrigué avec son Paul Auster, et cet article du Monde m'a donné envie de parcourir son oeuvre (http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/01/15/seul-dans-le-noir-paul-auster-au-sortir-de-la-nuit_1141988_3260.html).
Alors, merci Gaby!
Belle idée suscitée par Gaby que de redécouvrir L'Auster...et par ailleurs , oui, oui, beau papier dans le Monde des livres et tas d'autres ailleurs aussi enthousiastes, lesquels disent le retour du grand auteur américain à son meilleur...Comme quoi le base-ball...lisez donc le papier du Monde et vous comprendrez...Le Rolin parcouru me parait sec et intense... le Delaume particulièrement barré mais là faut être client...à tout bientôt la belle équipe.
Ps: Seb j'ai été un peu déçu par I'm not there...peut-être pas assez insisté pour rentrer dedans. Ton avis m'intéresse...au cas où tu passerais dans les parages...
Une grenouille vit un Bœuf.
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : " Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. " La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Ne serait-ce pas là qu'une histoire de grenouilles...?
Pris ce midi les chemins de traverses et passe par là pour déposer une oblongue en direction de mon ami Benoit.Tout d'abord,je salue bien bas ta magnifique attaque rugbystique en première main dès 8h45 avec des phrases croisées donc toi seul tu as le secret,bien gardé,sur le tableau noir de ta pensée.Récupère aussi ton offrande Dylanesque en bout de ligne et rejoins ton impression,Todd Haynes ne transforme pas totalement l'essai malgré des joueurs très talentueux (Cate Blanchett excellente et christian bale changeant de costume).Ce kaleidoscope en six parties est quelque peu inégal je trouve avec une trame décousue et quelques scènes pas à la hauteur du maître dont il veut rendre hommage.Juanito,(la bible en bob!) est mieux placé que moi mais toutes les réfèrences ne me paraissent pas forcément justes non plus,c'est quand même ennuyeux...L'originalité du projet était ambitieux,peut être trop ...?Heureusement,reste l'essentiel et la bande son exceptionnelle,à entendre bientôt pour certains membres du "comme fou in live" au Palais,les chanceux!Ce seront donc nos "envoyés très spéciaux",qui joueront,"les choristes"?!
Et avant Dilan, le Super Bowl...
Va faloit commencer à s'y préparer. Le Tigre, c'est sur quel chaîne ?
Oui je sais ça fait cheap de parler foot us dans un blog de cette envergure poétique, mais bon, j'y peux rien.
En parlant de ballon ovale, et Toulouse, hein, et Toulouse ?... J'entends plus grand monde en causer...
J'avais la bonne intuition en vous projetant des photos des Highlands. Ca c'est de la valeur refuge, l'Ecosse...
Y'a qu'à relire les cinq ou six derniers chapitres de "Mon sac de rugby". Et trouver la pépite enfouie sous la neige qui borde le loch...
Le loch.
Bonne idée, ça !
Fait aller chercher une magnifique photo. Pour honorer le rugby écossais. Scotland. La terre des Escott. Non mais...
Bonjour,
Le rugby écossais va mieux, ou moins mal : les tests d'automnes, les prestations de Glasgow (qui n'a pas attendu hier pour bien jouer), autant de signes avant coureurs (et pas seulement les trois-quart).
Signes que le match du 14 février pourrait bien être moins confortable que celui de Murrayfield l'année dernière...
Quant à Toulouse, il faut espérer que le complot Novésien en faveur du grand Capitole retrouvera force et vigueur en terres anglaises.
Sinon, il nous restera à jeter le bébé HCup avec l'eau du Bath...
Joli.
Antoine. Force et vigueur, ça me parle.
Au fait, petite info avant première.
"Courir" d'Echenoz a obtenu le grand prix de la littérature sportive 2008. Cinq voix. Devant "Forcenés" de Philippe Bordas, quatre voix, et "Jour de Gloire", deux voix. Trio de la short-list sorti d'un choix de dix ouvrages.
Battu (à la course) par Echenoz, y'a pas de honte à ça...
Bravo, Richard, pour ce podium.
Je n'ai pas lu Courir, mais le précédent, Ravel, était un petit bijou.
Force et vigueur, certes, mais qu'est la force sans sagesse ni beauté ?
Mais je m'égare...
Bon, la situation de Montauban semble s'améliorer financièrement. De quoi se rassurer à court terme. D'accord avec ceux qui estiment que le rugby traverse l'inévitable crise de croissance liée au passage au professionnalisme. Certes, l'amateurisme marron a préparé le terrain, mais le choc est rude.
Quant aux valeurs, elles sont plus proches désormais de la bourse que de la morale. C'est assez désolant, et je ne suis pas convaincu que cela s'améliore au fil du temps.
Et tant que nous parlons d'Ecosse en voilà des valeurs... Mais je préfère, personnellement, nos inspirations françaises...
C'est également mon cas.
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