Vous portez tous et toutes un livre en vous. Pas celui que vous rêvez d'écrire, non, celui qui vous aimez lire. Régulièrement. Faire partager. Savourez à petites doses ou à grandes goulées gourmandes. Un livre qui vous parle. Qui vous raconte, vous, ami(e)s de la Comme Fou. De ce livre sort immédiatement la première phrase. L'incipit. Alors, de mémoire, hein, faut pas tricher, notez ici cette première phrase. Cette ouverture. Partagez la ligne. Perso, si vous suivez ce blog - ce qui est le cas - vous le savez déjà. "Ca a débuté comme ça." Pas moins. Louis-Ferdinand Céline. Mon phare en littérature. Un glorious Basterd, mais bon... L'homme et l'auteur, vaste débat... Ca a débuté comme ça. Et pour vous ?
53 commentaires:
C'était à Mégara, feaubourg de Carthage, dans les jardins d'Amilcar.
Flaubert, c'est parfois salement bô.
"J'ignorais, cet après-midi là, que la terre attendît de se changer à nouveau en tombe quelques brèves journées plus tard. " Mémoires sauvés du vent. Richard Brautigan.
Ps: Tou-louse- Tou-lon, le reste c'est du bidon.
Juste que tu as raison vie et oeuvre d'un écrivain, même si bien sur il y puise dans cet épuisement ( pas que négatif mais souvent "vivre fatigue" comme disait Jean Claude Izzo qu'il faudrait redécouvrir un peu de QI après le...) de vivre, j'ai constamment en mémoire ce conseil d'un prof ( sorte de philsophe de l'instance gardeneuse) " on n'explique pas la fleur par l'engrais" Pas que
"Depuis que j'ai quitté le Liban en 1976 pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais "plutôt français" ou "plutôt libanais"."
Les Identités meurtrières, Amine Maalouf (1998)
La réponse le 8 octobre...
"Un livre de plus sur le Rugby Français..."
Nan, je sais, je triche... je ne porte aucun livre en particulier pour en savoir par coeur la première phrase (un paradoxe... j'en ai toujours deux ou trois dans ma sacoche...). J'ai juste attrappé le premier ouvrage sur le coin du bureau : "Encyclopédie du Rugby Français" by JP Bodis / P.Lafond ... on ne se refait pas... Bon, je retourne faire progresser le PNB du pays...
Le vent, tiède et endormi, poussait une brassée de feuilles contre la fenêtre.
L'herbe rouge - Boris Vian
"Aujourd'hui, maman est morte."
L'étranger.
J'avais 17 ans, je ne savais pas ce qu'était un incipit, mais j'ai compris ce qu'était un incipit.
Oui Benoît !
Allez les Rouge, allez les Rouge, allez les Rouge & Noir… (moi perso c'est ceux de la Rade, mais j'ai toujours bien aimé les zautres zaussi, parce que z'aime le zeu, et même qu'à l'époque on leur passait cinquante points à Mayol… :-)
"Nous étions quatre : Georges, Harris, moi-même, et Montmorency."
(Trois hommes dans un bateau, sans parler du chien)
L'humour administré à forte dose par Jerome K. Jerome.
Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
ça ne s'applique pas trop à ma petite personne, peu ou Proust.
50 points mais après est-ce qu'au moins vous rendiez les maillots prêtés par vos parrains toulouzains? je plaisante...et obtenait-on ce que Laguille appelle le BTS ( brevet de toulonnais supérieur)...ouais espérons que ça va zouer zouer de façon velodramatique et que le zeu ne tue pas l'enzeu...
Benoît, on ne peut pas dire que tu nous vende le match de samedi à Vil preux.
"Je m'appelle Ishmaêl".
Une de mes plus belle émotion littéraire...
50 points, et pas qu'à Toulouze… au Biarritz de Bianco zaussi… ze me permets de dire parce que z'y étais… enfin par sur le pré mais z'y étais… même que ze venais de créer le premier fanzine pour une équipe de rrrrruby, Rouze&Noir que ça s'appelait, pour mon ami le prézident Patrick Rouard, et que le zournaliste qui faisait tous les papiers était aussi un ami qui s'appelait Raymond Bonavita, qui était chroniqueur de rugby et… d'opéra à Nice-matin… et ze me souviens dans les vestaires le président Bouzcatel essayer de faire venir Yvan Roux, viens Yvan qu'il lui disait, tu retrouveras Cali(fano), Delaigue… Et Yvan il riait… Et il disait moi je veux monter un restaurant sur la plage du Pradet… C'est chez moi… C'est ça qui me plaît…
oui c'est nos parrains les toulouzains… mais ce sont surtout les agenais qui nous aiment bien… et nous aussi on les aime… on aime le beau zeu, et c'est bien comme ça…
" On oublie volontiers qu'en moyenne nous mourons sept fois plus lentement que nos chiens."
La route du retour, Jim Harrison.
Et un grand Shana Tova à tous en passant !!
Le rouge et le noir,
Parce que Toulon Toulouse,
Parce que Stendhal est mon voisin,
Parce qu'à 15 ans en total échec scolaire, julien Sorel, c'était moi...
Entre 10 h et 17 h, que de bonheur. Je savais bien ce matin que ça allait commencer comme ça. Et ça n'est pas terminé... Manquent quelques fous tout comme. C'est beau, l'incipit, hein? Au fait, Benoit, rappelle lequel de nos auteurs a écrit un ouvrage uniquement sur les incipits ? "J'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien..."
Ps: Bayonne-Montpellier reporté pour cause de pluie. Quelques gouttes, disait le grand Claude...
1801.- I have just returned from a visit to my landlord - the solitary neighbour that I shall be troubled with.
Wuthering Heights, by Emily Brontë
ou
Nadie lo vio desembarcar en la unanime noche, nadie vio la canoa de bambu sumiéndose en el fango sagrado, pero a los pocos dias nadie ingnoraba que el hombre taciturno venia del Sur y que su patria era una de las infinitas aldeas que estan aguas arriba, en el flanco violento de la montana, donde el idioma zend no esta contaminado de griego y donde es infrecuente la lepra.
Las ruinas circulares, Borges.
Désolée, mais rien en français m'a marqué jusqu'à présent...
Désolé pour cet oubli de "s" (pas Hermann) dans mon dernier post...
Pierre Simonet ? (Anthologie des premières phrases)
Ah Borgès... Dans le texte original... Merci, G.E.
Au fait, Juanito, Shava Tova, c'est un titre de Jim Harrison ou quoi ? LOl
Dijon mois de Novembre dans le brouillard en 1990,après avoir quitté le gîte familial tombé sur ces premiers mots:"Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agîtés,il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat".Mon histoire venait de débuter donc sans le moindre cafard avec monsieur Kafka,qui trouva ensuite magnifiquement vie à l'écran avec le mystérieux Jeremy Irons dans "Kafka".
Y peut pas s'empecher de laisser des références filmiques dans un message destinée aux littéraires, celui-là de Séb, hein ?
Juanito que je ne connais pas, bonne année 5770 à toi aussi (je suis un goy athée mais oecuménique)...
Rugbymane que je ne connais pas, merci de te souvenir de mon copain Izzo qui, entre autres, savait si bien caser IAM, le Massilia Sound et Miles dans ses titres...
Ritchie, l'incipit oui, mais il y en a tant... alors, facilité, je saute directement à la dernière phrase, du moins celle des "Palmiers sauvages" de Faulkner:"Ah!les femmes".
Et puis croiser au fil du "Comme fou" des amis comme Borges, Brautigan, Harrison, Vian...
G.E. est une femme..
Heureux qui comme Seb a fait un long voyage,pour croiser au détour d'un sentier cinématographique Ritchie le grand!En effet chers amis de la "comme fou" aujourd'hui c'est son "Jour de gloire",ici,à présent un demi-siècle regarde nos mots,déguste nos madeleines et soigne nos maux.Emu de partager avec vous ma magnifique rencontre faites de troisième mi-temps renouvelables et de richesses humaines recyclables.Que du bonheur!Heureux de te souhaiter là Ritchie,un très joyeux anniversaire!A jamais,merci pour "L'échange"...
Grillé sur le fil par un SEB trop matinal, à mon tour cher Ritchie de te souhaiter un bon et heureux anniversaire.
Que du bonheur pour toi et en passant pour nous aussi !!
Merci pour tout
Alors c'est aujourd'hui... Nombreux sont ceux qui pensaient que c'était le 8 octobre... Donc bon anniversaire cher Richard!
Merci les copains. Séb, t'es trop fort. Je suis né à 9h15. Quel timing, mon ami. Tel est l'incipit du livre de ma vie. Que je viens d'entamer au deux tiers...
Bon anniversaire Richard alors et sache que...Voilà.
ps: Seb t'es le plus fort. La bise à toi et à plus.
Un peu tard...Mais moi aussi tout pareil!
Bon anniversaire Ritchie!
1959 : première victoire de la France seule dans le Tournoi des cinq Nations
1959 : naissance de Richard Escot
Et vous appelez ça une coïncidence ?
Bon anniversaire, Richard.
23h59'59''... juste à temps pour souhaiter bon anniversaire !!
Christian pileux pileux doit être à remâcher le valeureux mâche des siens du côté de Bessagne ( je sais jamais l'écrire) et il aura raison, hier le rouge ( comme le sang de la superbe Troisième ligne du Ercété, El Abd et van machin au top) et le noir ( comme la mort de l'envie déconstruite de ceux d'en face, de chez nous koi) allaient bien mieux aux toulonnais, bravo bravo...une équipe est en train de naître...et quand on songe aux SBW et Contepomi à l'infirmerie en train de ronger leur frein...Mazette si ça ne finit pas dans le dernier carré cette affaire...les nôtres peinent...ont de la peine sur la planche...Charnière grippée, ligne orpheline d'un Jauzion encore convalescent ou en bout de course ( pas sur on verra) nouveaux qui doivent s'acclimater ( un Picamoles qui pousse ses actions un pont trop loin, pour finir au sol...le jeu debout Louis le jeu debout, un David qui se prend un peu trop pour Goliath ( encore un tantinet coffre à ballon) et bouffe tous les surnombres, une seconde ligne trop gentille) oui oui Tou-lon!!!
Moi ça me rassurerait plutôt de voir le Stade faire tomber les ballons en début de championnat. C'est le moment où les clubs moins armés peuvent exister et tous les gros visent la coupe d'Europe et le printemps... On n'a jamais vu une équipe fonctionner à plein régime d'un bout à l'autre de la saison, et en particulier pas le ST. Cela dit rien n'empêche qu'une équipe puisse mal commencer et mal finir, après un milieu de saison catastrophique :o)
Oui Benoît, merci, ce fut pour le ercété une bien belle journée que celle du 20 septembre 2009.
Au-delà de cette victoire sur les parrains toulousains… (que j'aime, que je respecte et à qui je souhaite le plus grand bien! Tout en suspectant que le style de management à la Novès a touché sa limite depuis l'an dernier…)
Mais je me suis déjà ouvert sur mes impressions chez les amis Rod et Julien de Nice-Rugby.
Bonne Journée la CommeFou !
"Marx change totalement ma vision du monde, m'a déclaré ce matin le petit Pallières qui ne m'adresse d'ordinaire jamais la parole".
Muriel Barbery, L'élégance du hérisson.
Vous aurez compris, ce n'est pas l'incipit du premier lu mais celui du dernier...
Et encore un NappybeurreDé mon ami !!!
Je viendrai pour le 8.
éric etienne.
Comme Issy n'est pas tout près, j'ai posé ma journée pour être là...
Le 8 Octobre? Pour le couscous? Bah,pas de boulette je serai là !! Pour déguster à nouveau les bons mets et les bons mots,et,revoir tous les "comme fou" attablés et "Tellement proches".
Guess What ?
I'll be there
et bien oui da, même que je viendrai à pied depuis ma lisière de forêt Sarkozyste...
J'en serai, œuf corse! :-)
Tiens, le début de cet échange me rappelle quelque chose. Je me permets de signaler un petit livre que j'avais envie de faire depuis un moment, et qui est paru en 05 : "Premières phrases de romans célèbres" (fitway publishing). c'est mon anthologie perso des incipit. J'avais intitulé l'intro : "ça a débuté comme ça". Comme quoi... J'ai repris cette intro sur mon blog à la date du 29 mars 2006, pour ceux que ce genre de florilège intéresse. Bonne journée à tous.
Verde que te quiero verde,
verde viento, verdes ramas,
el barco sobre la mar y
el caballo en la montaña.
Vert c'est toi que j'aime vert...
(G.Lorca)
A la traine et un tant en retard...
Bon anniversaire à Richard!
Eh, Léon, je savais que c'était ton oeuvre... Ca m'a permis de te lire ici et peut-être de te voir jeudi 8 ?
comment ça mon oeuvre! pas du tout, c'est une mini-anthologie de nada de todo y nada mas. Mais jeudi 8, je ne vois pas.
¡Diga!
Salut Richie et les Comme fou,
Difficile d'extraire un(e) gugus(se) parmi le panthéon; Céline et "le voyage" en haut... Moderne, déstructuré, le lyrisme y côtoie la canaille... Lu, relu, rerelu: inépuisable! Bien sûr il y a les autres Boulgakhov, Faulkner, Gogol, Pérec, Duras et Yourcenar (jardin des Marguerite), Maupassant, Calvino, Borges, Pamuk, Rabelais, Dard, Le grand Proust.... comment choisir? Et d'ailleurs pourquoi? Et Joyce? l'Ulysse? Kafka et la vie de château... Inépuisable! R.R
Putain!!! J'ai oublié Cervantès!!! R.R
L'incipit?
Pourquoi pas:
"On signalait une dépression au-dessus de l'Atlantique ; elle se déplaçait d'ouest en est en direction d'un anticyclone situé au-dessus de la Russie, et ne manifestait encore aucune tendance à l'éviter par le nord. Les isothermes et les isothères remplissaient leurs obligations. Le rapport de la température de l'air et de la température annuelle moyenne, celle du mois le plus froid et du mois le plus chaud, et ses variations mensuelles apériodiques, était normal. Le lever, le coucher du soleil et de la lune, les phases de la lune, de Vénus et de l'anneau de Saturne, ainsi que nombre d'autres phénomènes importants, étaient conformes aux prédictions qu'en avaient faites les annuaires astronomiques. La tension de vapeur dans l'air avait atteint son maximum, et l'humidité relative était faible. Autrement dit, si l'on ne craint pas de recourir à une formule démodée, mais parfaitement judicieuse : c'était une belle journée d'août 1913." Robert Musil, "L'homme sans qualité" R.R
@ Rod : manque pas que Cervantès si tu vas par là… mais tu ramènes Musil ! L'esprit des cîmes. Merci pour ce rappel.
"Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien, et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut."
Diderot, "Jacques le fataliste"
Celui-ci, fallait absolument pas l'oublier!!! R.R
"J'ai souvent éprouvé un sentiment d'inquiétude, à des carrefours. Il me semble dans ces moments qu'en ces lieux ou presque : là, à deux pas sur la voie que je n'ai pas prise et dont déjà je m'éloigne, oui, c'est là que s'ouvrait un pays d'essence plus haute, où j'aurais pu aller vivre et que désormais j'ai perdu."
Yves Bonnefoy, "L'arrière Pays", Skira 1972.
Dédicace perso à mon ami de 20 ANS, pour ses 50 ans dont je ne serai pas. Mais il reconnaitra surement l'auteur de cet incipit anonyme, dédié aux femmes croisées sous les tropiques.
Stockholm sur lagon
C’est comme toutes les terrasses
Elles existent pour mater ou boire
Boire et mater , mater en buvant
Boire en matant et se battre en mourant ,
en matant
Les femmes d’albâtre ou d’ivoire qui allument en ondulant
Rondes comme des toupies
Elles oscillent
Au dessus de leur con, sans pensées
Au hasard des pavés
Posant leur regard, sur un horizon aphromaniaque
Elles capturent nos stress
A peine le temps d’un confess
Il faudrait s’ériger
Sous le vent de leurs parfums
Et transporter nos tables et nos sièges,
Courir, empressés
Et se poser un peu plus loin,
L’air de rien
Boucaniers magiciens
L’œil torve et la trique embusquée
Elles finiraient bien par s’arrêter
Elles riront alors
Et nous… roucoulant nos salades, alors que nous ne pensons qu’à les écarteler
Nous les pousserons dans l’ombre vertueuse de leurs pârures tâchées
Pour se mirer dans ciel,
les yeux révulsés, elles nous répéteront qu’elles sont des princesses
Et qu’on en veut qu’à leurs fesses
Et, alors que déjà inondées elles rugissent,
Nous passerons à trépas
L’amour sur les lèvres,
Abandonnant nos vits aux délices du noyé,
Pervertis par l’apnée, nous connaîtrons le malheur,
De confondre leurs cris
Avec ceux du cœur
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