Mille ans en prison. Dans une cellule aussi étroite qu'une salle de bains. Une natte pour sommier, trois couvertures élimées pour se protéger du froid. Sur Robben Island, au large du Cap. Quand il est sorti, petit à petit, d'une prison plus confortable à la résidence surveillée, à la fin des années 80, Nelson Mandela n'avait jamais vu un four à micro-ondes ni une télévision, et confondait les deux. Cela dit, on le comprend, vu la qualité des programmes... Il n'avait jamais assisté à un match de rugby, non plus. Il était l'avocat de la guerre civile, il est devenu l'apôtre de la non-violence. Prince Xhosa, il s'exprimait en afrikans. En prison, il a lu les philosophes grecs et les auteurs anglais. D'où Henley, la poésie et Invictus. Comme quoi, un poème peut changer un homme, une vie, une société. Et vous, quel poème lisez-vous, en votre prison ?
27 commentaires:
Je prends congé, je rentre
chez moi, dans mes rêves,
je retourne en Patagonie
où le vent frappe les étables
où l'océan disperse la glace.
Je ne suis qu'un poète
et je vous aime tous,
je vais errant par le monde que j'aime:
dans ma patrie
on emprisonne les mineurs
et le soldat commande au juge.
Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines
de mon petit pays si froid.
Si je devais mourir cent fois,
c'est là que je voudrais mourir
et si je devais naître cent fois
c'est là aussi que je veux naître
près de l'araucaria sauvage,
des bourrasques du vent du sud
et des cloches depuis peu acquises.
Qu'aucun de vous ne pense à moi.
Pensons plutôt à toute la terre,
frappons amoureusement sur la table.
Je ne veux pas revoir le sang
imbiber le pain, les haricots noirs,
la musique: je veux que viennent
avec moi le mineur, la fillette,
l'avocat, le marin
et le fabricant de poupées,
Que nous allions au cinéma,
que nous sortions
boire le plus rouge des vins.
Je ne suis rien venu résoudre.
Je suis venu ici chanter
je suis venu
afin que tu chantes avec moi.
Pablo Neruda
( extrait de "El Canto General")
Ah, Pablo Neruda... Et encore, d'après mon épouse, Argentine, il faut le lire en v.o. pour la musicalité. Tu parles et lis l'espagnol ?
Non non Ritchie!
Je ne goûte pas à l'espagnol, je suis certain qu'en VO ses mots sont plus forts. Mais je dois dire que même en français ses paroles frappent au coeur...
Mercedes Sosa, la grande chanteuse de l'Amerique du sud, avait composé une magnifique chanson dans laquelle elle évoquait "el canto general que es el canto de todos, y mi proprio canto"
Il me semble que c'est "gracias à la vida"
Hasta pronto, amigo...
Neruda, magnifique et "El canto" emportant... pourtant, j'ai toujours été un peu réservé à propos de Neruda,
sans doute un ton dogmatique qui me gêne. Mon père né à Conception d'une mère chilienne, et ma mère née à Mar del Plata d'une mère géno-florentine, ne me donnent aucune compétence en la mat!ère, mais je préfére les Argentins Artl, Borgès, Sabato ou Saer, les Chiliens Bolano (désolé, mon clavier est privé de tilde...)ou Sepulveda, l'Uruguayen Onetti... Sans oublier Bioy Casares et sa sublime "invention"...
Tréve de kultur et, puisque nous sommes en une période réputée "sainte", je vous conseille, pour le "fun" (mais pas que) la prière du parachutiste, qu'on trouve facilement sur google...
J'avais oublié de saluer, au passage,
Mercedes Sosa tant aimée. Mais "El Polaco", l'immense Roberto Goyenetche
que j'écoute en ce moment, me rappelle à mes devoirs. Gringo que je suis..!
La chair est triste hélas,et j'ai lu tous les livres
Fuir, là-bas, fuir,je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Mallarmé
Magnifique, les amis. En attendant, Gilles2 ne nous a otujours pas envoyé son poème.
En attendant, voici le mien.
Ma mère me l'a fait découvrir, j'avais 9 ans. Il sonnait bien. Il sonnait differemment lorsque j'ai eu 17 ans. Et chaque décennie, il a sonné autrement. Voilà pourquoi je l'aime. En dehors du côté Madeleine.
Il faut une voix aigue, nasillarde. Essayez, pour voir.
Quoi qu'a dit ?
- A dit rin
Quoi qu'à fait ?
- A fait rin
A quoi qu'a pense ?
- A pense à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu' fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A'xiste pas.
"La môme néant", de Jean Tardieu
La rue assourdissante autour de moi hurlait
Longue, mince, en grand deuil et douleur majusteuse
Une femme passa soulevant, balançant le feston et l'ourlet
Agile et noble avec sa jambe de statue
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant.
Dans son œil ciel livide oú germe l'ourgan
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue !
Un eclair ! puis la nuit fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître
Ne te verrais-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici, trop tard, jamais peut-être !
Car j'ignore oú tu fuis, tu ne sais oú je vais
Ô toi que j'eusse aimée, Ô toi qui le savais.
Ch. Baudelaire
"A une passante"
(je lis et le poste depuis mon mobile... je crois que j'ai un peu zappé la ponctuation...)
OK, Ritchie... Je n'ai pas lu tous les livres, mais je connais le Tardieu. Magnifique! Et à la chair est triste, du même Mallarmé, je préfére "Le bel aujourd'hui"...
Poéme préféré? Comment choisir? Alors, allons-y pour un intemporel, mais lié au temps de saison, le premier et le dernier strophe seulement (c'est le même!), tiré d'
"Une saison en enfer" du bel Arthur:
"Elle est retrouvée
Quoi? Léternité
C'est la mer allée
Avec le soleil".
Buenas noches y abrazos
Mes bouquins refermés sur le nom de Paphos,
Il m’amuse d’élire avec le seul génie
Une ruine, par mille écumes bénie
Sous l’hyacinthe, au loin, de ses jours triomphaux.
Coure le froid avec ses silences de faulx,
Je n’y hululerai pas de vide nénie
Si ce très blanc ébat au ras du sol dénie
À tout site l’honneur du paysage faux.
Ma faim qui d’aucuns fruits ici ne se régale
Trouve en leur docte manque une saveur égale :
Qu’un éclate de chair humain et parfumant !
Le pied sur quelque guivre où notre amour tisonne,
Je pense plus longtemps peut-être éperdûment
À l’autre, au sein brûlé d’une antique amazone.
Une orange sur la table
Ta robe sur le tapis
Et toi dans mon lit
Doux présent du présent
Fraîcheur de la nuit
Chaleur de ma vie
Prévert
Il avait tant voyagé
Que son coeur très allégé
Précédait son corps moins leste.
Puis un jour, bon gré, mal gré
Sa cervelle avait viré
En une bulle céleste.
Et longtemps après sa mort
Ces accessoires encor
Dans les ténèbres agrestes
Tournaient avec leur chant fou
Mais horlogé de coucou.
La chanson du Baladin, Jules Supervielle.
Voilà les feuilles sans sève
qui tombent sur le gazon
voilà le vent qui s'élève
et gémit dans le vallon
voilà l'errante hirondelle
qui rase du bout de l'aile
l'eau dormante des marais
voilà l'enfant des chaumières
qui glane sur les bruyères
le bois tombé des forêts
Brassens chantant Lamartine (ou Richepin ou Fort) c'est beau et on peut laisser monter les larmes, en lisant c'est plus difficile...
Depuis tout gamin,ce poème fait partie de ma vie,une madeleine que je ressors avec gourmandise...Je vous le livre,avec émotion:
Demain,dès l'aube
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Les Contemplations
Victor Hugo
Après avoir lu ce poème,a commencé "Le premier jour du reste de (m)sa vie".
Quel bonheur de vous lire, les amis. Et je vois qu'un dimanche, certains se lèvent tôt pour bloguer ici et là. Quelle chance avons-nous de vivre dans la poésie, de l'avoir avec nous, près de nous, en nous quand tout autour nous assaillent les vicissitudes, les contingences, les hurlements, les cris et les reproches.
Bon, vous l'aurez compris, il y a des dimanches de plus belle tenue. Mais allez, du coeur à l'ouvrage, il fait soleil sur Paris-Banlieue et c'est encore plus contraignant d'aller bosser. Yes, retour aux affaires, à mes rebonds et autres décalages en bout de lignes...
Abrazo à todos
Voilà une journée mal commencée et qui se termine bien. Je rentre et je découvre que ma femme a rangé mon antre (c'est là où j'entrepose tous mes livres et mes dossiers) qui avait servi de dépotoir à toute la famille depuis deux mois. j'ai droit, aussi, à une jolie interprêtation à la flute traversière d'une balade japonaise (non, non, rien de déplacée, c'est ma fille cadette qui joue), je parviens à réparer une étagère et je visionne "Silverado" avant de terminer le dernier chapitre de mon prochain livre (ça faisait trois mois que je ne parvenais pas à trouver la sortie épistolaire de ce bouquin). Puis, je clique sur le blog de Minnie et celui d'Antoine : que du bonheur. Comme quoi, la Comme Fou aide à retrouver le sourire...
Pour moi, c'est lui :
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...
Boris Vian
Ah Juanito, je savais bien que tu allais apporter ton Boris et faire couler l'eau de Vian dans la source blogueuse...
Un super-sujet, un super heros - et des vers assortis: merci Ritchie et merci a tous. Comme c'est beau ... la poesie francaise a tant de richesses et il y en a de quoi ici pour faire rever pendant toute l'annee qui s'approche.
Moi, j'aurais choisi les '4 Quartets' de T S Eliot pour m'accompagner en tole [je me hate de vous expliquer que je suis innocente de toute infraction, et en tout cas les accusations etaient fausses, entendu?]- mais il y en a quatre de ces poemes, bien evidemment, donc je ne me permets pas de tricher (meme si je suis de l'Albion Perfide!).
Voici donc ce que j'ai choisi - une voix irlandaise en anglais pour vous regaler (au moins, je l'espere):
At Galway Races
by W B Yeats (1865-1939)
There where the course is,
Delight makes all of the one mind.
The riders upon the galloping horses,
The crowd that closes in behind:
We, too, had good attendance once,
Hearers and hearteners of the work;
Aye, horsemen for companions,
Before the merchant and the clerk
Breathed on the world with timid breath.
Sing on: somewhere at some new moon,
We’ll learn that sleeping is not death,
Hearing the whole earth change its tune,
Its flesh being wild, and it again
Crying aloud as the racecourse is,
And we find hearteners among men
That ride upon horses.
Je vous souhais toutes et tous une bonne annee.
Euh, et mes hommages a Messrs Pierrot et Neruda, je sais bien que ce dernier n'est pas un francais ... plutot universel, peut-etre, comme tout grand poete.
Nostalgie... Je me souviens d'un vieux vynile, rayé, usé, qui crachotait la voix de Dylan Thomas déclamant, de sa voix éraillée, enfumée, ensuquée, ses
propres poémes en gaëllique. Je n'y
comprenais rien bien sûr et pourtant
tout... Magie de la vois, miracle du rythme, merveille de l'évocation et de l'incantation... Car il était incantatoire ce vieux Gallois magnifique! Souvenir inoubliable.
Ce Dylan là, je te le dédie à toi Minnie, qui vit où je suis né, en te
souhaitant de l'entendre un jour.
Comment se fait-il d'ailleurs que les grands écrivains britanniques
soient tous Irlandais, sauf Dylan qui était Gallois. En tout cas, tous Celtes. Peut-être parce qu'ils écrivent, les uns et les autres, comme ils jouent : avec fureur, passion, imagination, poésie, et non
comme des comptables...?
le Boris de juanito un vrai régal!
Et je m'incline devant miss Minnie et au nom de Pablo, je lui retourne son hommage...
La Comme Fou est donc aussi un grand festin où les uns pour les autres passent le Celte.
Liberté
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Qu'aurais-je pu trouver de plus beau pour une première visite sur un Blog, que ces poèmes offerts? Des dons, des cadeaux dans lesquels chacun met un peu de lui...
J'en offre un à mon tour, de Forough Farrokhzad
Dans ma nuit, si brève, hélas
Le vent a rendez-vous avec les feuilles.
Ma nuit si brève est remplie de l'angoisse dévastatrice
Ecoute ! Entends-tu le souffle des ténèbres ?
De ce bonheur, je me sens étranger.
Au désespoir je suis accoutumée.
Ecoute ! Entends-tu le souffle des ténèbres ?
Là, dans la nuit, quelque chose se passe
La lune est rouge et angoissée.
Et accrochée à ce toit
Qui risque de s'effondrer à tout moment,
Les nuages, comme une foule de pleureuses,
Attendent l'accouchement de la pluie,
Un instant, et puis rien.
Derrière cette fenêtre,
C'est la nuit qui tremble
Et c'est la terre qui s'arrête de tourner.
Derrière cette fenêtre, un inconnu s'inquiète pour moi et toi.
Toi, toute verdoyante,
Pose tes mains - ces souvenirs ardents -
Sur mes mains amoureuses
Et confie tes lèvres, repues de la chaleur de la vie,
Aux caresses de mes lèvres amoureuses
Le vent nous emportera !
Le vent nous emportera !
Je tiens a dire un grand merci a Gilles 2, a Alice (trop beau, ces vers) et a Ellana pour me faire connaitre un poete que je connaissais pas - finalement a Ritchie, pas fou du tout, pour tout ce que l'on peut lire, apprendre et tout ce qui nous permet de nous regaler sur ce site super.
PS Gilles2: c'est vrai - beaucoup de grands ecrivains dit anglais sont soit des irlandais ou d'origine irlandaise. Et Dylan Thomas? J'adore! Greetings from Nissa la Bella a toi et a toutes et tous - je n'aurai pas d'Internet pour les jours qui s'approchent, helas mais a la prochaine! Au plaisir.
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