Visiteur régulier de ce blog, André Buonomo a souhaité livrer ses impressions au sujet du premier roman que vient de publier son frère Yvan. A noter que les deux frangins, associés en troisième-ligne, furent sacrés ensemble champions de France en 1971 avec l’AS Béziers.
« Si je vous dis « Bond, James Bond », vous voilà immédiatement plongé dans les aventures fictionnelles d’un personnage exceptionnel que l’on peut admirer pour toutes ses capacités sans pour autant s'identifier à lui tellement sa distance est grande avec la réalité de Monsieur-tout-le-monde. Avec « Coufignace, Lucien Coufignace », qui passe en toute simplicité ses fêtes de Noël et du jour de l’An avec sa grande famille réunie sur les hauts plateaux du Languedoc dans la maison des grands-parents disparus, vous ne pourrez pas croire un instant que cet homme comme vous et moi dispose de telles connaissances sur « les secrets défenses ».
Et surtout qu'il intervient tel un contre-poids sur les décisions obscures des puissants Etats de ce monde mieux que Bond puisque sans révolver ni gadgets ! Tout l’art d’Yvan consiste d’abord à nous baigner dans l’atmosphère paisible et conviviale de ces fêtes traditionnelles, remplies d’amitié et d’amour, avec une délicate précision et une sensibilité aigüe. Cette famille craquante pourrait être la nôtre : elle se retrouve autour des plaisirs de la gastronomie campagnarde, et les vraies recettes ainsi présentées font frétiller nos papilles.
Puis Yvan nous transporte vers la beauté de la nature figée dans un froid hivernal ; il introduit le chant timide des oiseaux et le sifflement du vent, soudain rompu par le crissement des pneus d’une voiture qui se gare, quand vient se greffer la confession surprise de Lucien Coufignace au curé du village. Nous ne sommes pas dans Casino Royal mais Monsieur Coufignace, très haut fonctionnaire, dévoile l’existence de nouvelles armes secrètes. De quoi frissonner toute la nuit.
L’imagination d’Yvan lui permet d’aborder des personnages dont la panoplie va du garde-champêtre au grands commis de l'Etat en passant par des savants en physique nucléaire, microbiologistes, climatologues, virologues et chimistes. Entre deux Boucliers de Brennus remportés avec l’AS Béziers, Yvan n’aurait-il pas, lui aussi, travaillé pour les services secrets ?
La belle russe Manouchka tente de séduire Lucien Coufignace, mais les profondes racines éthiques et morales reçues d’une éducation catholique peuvent être un frein à cette liaison... Jusqu’à la dernière ligne, le suspense est tenu. Ce roman aux multiples rebondissements, qui traverse trois décennies, colle à l’actualité pandémique. Ce n’est que le Tome 1. Que nous réserve la suite ?
En attendant, j’ai découvert une facette inattendue de mon frère. Je pensais pourtant bien le connaître. Mais au-delà de sa passion pour les alexandrins, cet ancien troisième-ligne prouve qu’en allongeant la foulée de ses pieds, il est capable d’inscrire un premier bel essai. Est-ce une transformation littéraire ? A vous de me le dire. »
Les autres mains de Dieu, d’Yvan Buonomo (Editions Baudelaire, 2021)
2 commentaires:
J'irai cette semaine essayer de le trouver dans la seule librairie qui reste a Bastia
Bond, James Bond me fait penser au single [même titre] tiré... du dernier CD d'Iggy Pop. Pensée toute personnelle bien sur.
Bon, avec toutes ses mains de dieu [et je parle pas de celle de Diego...], ce serait donc pas un Noël comme les autres, relançant carrément de l'an bu de temps pandémiques la thèse mystérieuse d'un complot international, pour un essai réussi et transformé🤔
De la suite dans les idées... Faut dire qu'après 5 Brennus.
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