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dimanche 23 octobre 2016

Cimes riches

Il me tarde de revoir The Revenant. Re-voir. Une nouvelle fois, donc. Ou plutôt une fois nouvelle. Ce matin, je regardais la nature s'éveiller nimbée de brouillard et soudain la lumière s'est mise à traverser le rideau de brume. Les feuillages, ocre, rouge, s'étalaient comme s'ils venaient de naître de l'imagination d'un peintre matutinal sortant sa palette au lever du soleil.
 
Pourquoi donc The Revenant, outre le fait que je viens d'en faire l'acquisition en version Blu-Ray ? Parce que les Indiens, parce que la nature. J'ai aussi terminé La Pratique Sauvage, foisonnant ouvrage signé Gary Snyder, le dernier de la Beat Generation, poète, écrivain, penseur, activiste. Personnage à la Hugh Glass.
 
L'ouverture de The Revenant serait donc cette bataille épique et sanglante, virtuosité mise au service de la plus simple cruauté. Elle raconte la lutte pour la préservation de la nature, de l'espace, des équilibres, de choix de vie. Ainsi j'ai très envie de la revoir afin de savoir si je peux renverser mes premières perceptions, à savoir que je m'étais mis du côté des agressés sans capter le point de vue des assaillants.
 
En fait, tout le film, jusqu'à son dernier plan, est un hymne à la nature, comme la 7ème symphonique de Ludvig van Beethoven est un hymne à la danse (c'est Franz Liszt qui le dit). A savoir que si vous percevez la dimension holistique de l'œuvre, alors vous pouvez en saisir des contours, des détails, des subtilités, des sens (et des sons, pour Beethoven) qui resteraient autrement cachés.
 
Le lien avec Bob Dylan, me direz-vous. Ou pas. Un film noir et blanc tourné en 1965 à Londres durant lequel il ponctue Subterranean Homesick Blues debout derrière The Savoy, avec Allen Ginsberg en arrière-plan. Bob, petit troubadour de la Beat Generation désormais nobélisé, quand Gary Snyder en est, prix Pulitzer, le voyageur spirituel, pieds sur terre, pensée dans la canopée.

mercredi 26 novembre 2008

"Ce sont mes confidences"

"Que peut-on donc raconter d'intéressant ou d'utile ? Ce qui nous est arrivé, ou bien est arrivé à tout le monde, ou bien à nous seuls ; dans le premier cas ce n'est pas neuf, et dans le second cela demeure incompréhensible. Si j'écris ce que je ressens, c'est parce qu'ainsi je diminue la fièvre de ressentir. Je fais des paysages de ce que j'éprouve. Ma vieille tante faisait des patiences pendant l'infini des soirées. Ces confessions de mes sensations, ce sont mes patiences à moi."
L'auteur - qu'un limier découvrira - parlerait-il du sens donné à la prolifération des blogs ?Qu'inspire cet extrait ?