samedi 10 janvier 2009
Tourner, virer
Je ne sais pas, pour vous, mais moi j'avais juste envie de mettre entre parenthèses l'accouchement de Rachida, les méfaits de la bande de Gaza, le motard décédé dans la pampa après avoir balisé et l'abandon en pleine mer des bolides du Vendée, îlots de carbone à la dérive qui racontent à la fois la démesure et la vacuité de pareille compétition. Face à la nature, que ce soit à moto ou en bateau, l'homme embarqué ne gagnera jamais. Il peut même perdre beaucoup. Alors, j'avais envie d'éteindre ce tintamarre et de lever les yeux, lentement. Mais il parait que le ciel est vide. Vers qui et vers quoi pourrions-nous nous tourner ?
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11 commentaires:
vide pour celui qui ne prend pas le temps.le ciel est riche de ce que nous voulons bien y voir.Prenons le temps de nous aérer l'esprit
Bonjour ccjcce.
Ici, sur Comme fou, nous avons l'habitude de nous identifier. Y'a Séb, Juanito, Benoit, Rosa, Gaby, Christian, Pierre, Antoine, Laurence...
Peux-tu nous en dire plus sur toi ?
J'oubliais : il y a Sophie aussi
et les photos de mina :))
Je crois que tu n'est pas le seul a vouloir se mettre en parenthèses...
et qund on regarde vers le ciel, on a envie de dire:
assez! c'est assez!
Heureusement, que de temps en temps, le ciel est d'un bleu divin, et ça nous suffi pour nous fait avancer... et pas seulement dans les manifs!!
Tiens, ça c'est bien vrai, Rosa. Le ciel bleu. Un bon livre, cela dit. Plutôt "Dans le bleu du ciel". Je ne me souviens plus trop bien. Bataille, ça c'est certain.
Pour le ciel, l'impression soudain d'être en vacances. Les souvenirs de semaines de ski, avec mon père. Le pain grillé du petit déjeuner dans l'escalier de l'hôtel. La neige. L'air ouaté. Les descentes de pistes noires, avec mon père qui hurle qu'il ne veut pas descendre, que je suis un assassin, que je veux le tuer... Les rires. La glace qui crisse sous les quarts. Instants de bonheur. Et c'est comme ça chaque fois que le thermomètre descend sous zéro, que la neige reste collée. Madeleine, madeleine...
"Le bleu du ciel", de Georges Bataille. Excellentissime...
Vaste question...Drôle de monde.
Des courses toujours plus rapides,
Des mortiers par dessus les lignes,
Des bateaux à l'envers,
Des missiles dans les écoles,
Une balise inutile dans la pampa,
Et un enfant posé comme une valise...
Avec tout ça,je me demande si les livres pleins de saintes écritures n'auraient pas tué plus de monde que le ciel vide..
Ça se peut Christian...
En ce moment je lis "un sacré livre"
"La voz dormida" de Dulce Chacon, sur l'après guerre espagnole et mes pensées vont vers mon grand père et sa mère ... qu'après avoir sorti de prison retournai tous les jours a la grille pour d'apporter quelques bouts de pain secs pour son fils...et j'ai honte de me plaindre, honte de savoir que deux États n'arrivent pas a ranger leur haine...et honte de l'humanité, qui ne sais pas construire un monde en paix!
Changeant de thème:
Avez vous vu Louise-Michel?
Disons que les idéologies en général produisent souvent des massacres.
Souvent au nom du "Bien", d'ailleurs...
Comme disait un rabbin cité par je ne sais plus quel écrivain :"C'est Dieu qui est important, qu'il existe ou qu'il n'existe pas".
J'aime assez cette phrase pour la complexité qu'elle recèle.
Pour ce qui est des religions du Livre, elles nous disent que Dieu est bon. Si seulement elles nous disaient que l'homme est bon, cela changerait les choses.
Enfin, peut-être...
Je partage complétement ton point de vue. Et ses complexités.
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