jeudi 17 décembre 2015

L'autre clavier

Certes azerty mais quand même. Fondamentalement, le clavier que je préfère, c'est celui du piano. A tel point que lorsque j'écris j'entends de la musique. Le mouvements de mes doigts envoie à mon cerveau des notes et des accords. Je me souviens avoir dessiné sur le pupitre de mon bureau d'écolier en CE2 le clavier d'un piano pour m'évader en jouant pendant les cours.

Mercredi, à l'Alliance Française, boulevard Raspail, mon ami Jean Pruvost - c'est formidable d'appeler ainsi un de ses éditeurs, l'autre étant Philippe Rey - avait convié quelques uns de ses auteurs à monter sur scène pour un concert intitulé "Mots en musique". Salle conquise d'avance composée de proches. Seb et Christophe étaient du voyage. Et donc bonheur partagé au cours de cette soirée.

Deux heures et demi passée entre jazz, rock, blues et variété, poésie et théâtre, humour, guitare et piano. Coup de cœur pour Sandrine Sarroche, une authentique Toulonnaise drôle et piquante, déjantée à point et qui fit, il y a peu, la première partie de Vincent Moscato à l'Olympia.

L'Alliance française avait fait les choses en grand en nous permettant - nous étions deux pianistes, Cyril Duflot-Verez et moi, de nous exprimer sur un Steinway. B211. Comme sa longueur en centimètres. Un bijou. Doré à l'intérieur, somptueux à l'oreille, velouté au toucher. Play it again, Ritchie...

10 commentaires:

Tautor a dit…

un peu d'humour ..
https://www.youtube.com/watch?v=RIjvHVrGgDM
Tautor

Seb en Ovalie... a dit…

Alliance de mots et de musiques, des maux à gratter sur une feuille pour poétiser la vie en guitare, cinq cordes autour du cou, les langues pendues hautes et courtes, pour déclamer des correspondances, des chansons où l'on danse et de l'humour bien dense! Un programme de choix, théâtre d'émotions, une réunion d'érudit, d'âmes amis pour une soirée de faites entrer la musique en chœur. Et à 20h50m en Prime, Ritchie avec élégance s'avance sur ce Stenway qui a bon "do", l'ouvre comme on effeuille une femme, avec délicatesse s'installe et nous emmène avec doigté vers un voyage, une invitation aux plaisirs où son sens de l'improvisation le mets en lumière. Une mi-temps de délectation où au fil des notes notre ami se dévoile sous un nouveau jour, comme touché par la grâce, fusion du piano et de l'homme azerty, un moment suspendu comme une dernière note qui ne veut pas s'étouffer dans le silence...Des feuilles mortes aux belles rencontres, qui dans ce lieu, se ramassent à la pelle, accompagnées par un monsieur Loyal en maître des dicos et de cérémonie, n'hésitant jamais à faire des liaisons, sans jamais franchir "Le pont trop loin", une soirée réussie! Et pour clôturer brillamment quelques bulles et quelques mets délicieux pour étoiler les yeux, une soirée fondation qui mets en bouche en vue de l'année prochaine car juste envie "Que la fête (re)commence" !

zarma a dit…

Moscato fait l'Olympia, mais le Yamaha n'est pas encore le must ; Oscar Peterson lui, a aussi laissé tomber la trompette pour le piano . N'a-t-on pas vu Depardieu en mammouth ou Vayrat contraint à son coopte défendant de revoir sa vision en plaine du Mont Blanc ?
https://youtu.be/ZIN9Va1Drr4

Sylvie a dit…

Ritchie en effeuilleuse, fallait oser Seb, ça explique certainement son air lubrique sur la photo ! Ou concupiscent ... au choix ... Mince alors Ritchie en pince pour Pleyel !
Et pendant que ces messieurs se goinfraient de musique et de Champ' à l'Alliance, je me suis alignée sur le thème de la soirée, avec les moyens du bord ; le cd de Hugh Coltman ( Shadows, des reprises de Nat King Cole ) et puis j'ai ouvert Manhattan Transfer -ça allait vraiment bien ensemble
Ma façon d'être solidaire en mots et musique(s) .
J'espère que nos constitutionnalistes reprendront leur passionnant débat après les fêtes - j'ai relu le Préambule avec plaisir Zarma, ce sentiment de faire partie de la nation qui a créé cette merveille, c'est une vraie fierté ! - Et cette petite fille qui vient danser sur la Montagne, vraiment une image délicieuse Benoit ... La Révolution on doit la porter dans nos gènes, au delà de nos différences hein Alain ? Bref vous fûtes brillants et variés, généreux et combatifs . Retrouvons nous toujours autour des mots et de la musique en 2016 .
Voilà .

Christophe a dit…

Un air de folie entre ce maître de cérémonies - notre éditeur - jouant de la guitare entre deux impros de mots et de dico, vantant les mérites de la ES 335 (guitare de légende chez Gibson) et le Ritchie amoureux des accords de son piano, inspiré par la scène, lumière intérieure de son triptyque soit, soie, soi... C'était joli, sincère, authentique. Franchement dingue. Cette fille dont j'ai oublié le nom mais pas la présence, qui a dit des poèmes, des textes de chansons. La musique, elle l'avait en elle... Belle soirée, un peu ailleurs, dans un autre monde où l'on rend grâce au rugby de jouer ainsi de l'amitié.
Seb, si tu peux m'aider à retrouver le poème que je cherche... Toujours pas trouvé.

richard escot a dit…

Christophe, elle se nomme Hélène Merlin ton enchanteresse... Chroniqueuse culture à Mouv'... Fait sa connaissance en coulisses. Belle personne, effectivement.
Ce soir, lundi, soirée cinéma et crus classés, avec Seb, Julien (Cinépal, la salle "art et essai" de Palaiseau) et Bertrand (Lagacherie, Le Bertyblog, spécialiste rugby, tennis et grand écran, option Steve McQueen). On en reparlera demain en détail.

richard escot a dit…

Tautor, bien vu, Sandrine. une sacrée nana. Elle se produit à Paname en ce moment. A suivre....

Sylvie a dit…

Soirée cinéma et crus classés ! elle a bon dos la culture, bande de pochetrons ! ;-) Bon ben pendant que vous picolez - moi j'ai attaqué le Carnet Lambert ... j'en suis aux kits et je me régale, le surréalisme a ça de bien qu'il vous projette hors du temps et de ses petitesses - comme vos poèmes Christophe ou Benoit - bref je suis très "cliente" Ritchie ! Comme la visite du musée Dali, tout surprend et tout ramène vers soi - soit, soie, sois ? - Finalement on ne cherche jamais que soi-même dans les livres, la musique, les amis, le sport, Steve Mac Queen ... Enchantée de vous connaître !

richard escot a dit…

L'enchantement est partagé, Sylvie...

Sylvie a dit…

A propos d'enchantement, les petits derniers de Christophe sur Folle sagesse me laissent pantoise celui-ci en particulier
"Marcher
Dans la foule à pas de nuit
Obscur sans jamais te nuire
Jusqu'au matin
Un mot pour dresser le chagrin
Cet animal sauvage
Qui vit en toi" et puis y'a toujours Benoit en embuscade pas loin avec ceci par exemple : "Mais oui, des fois, la tristesse,
ça fait même voler en éclats
le carreau des fenêtres" ou "Il fait tellement humide que mes mains ne savent plus nager"
Et alors on se dit qu'on a bien fait d'aimer lire