Il faut toujours revenir. Du moins quand il est vital de faire œuvre active et d'en tirer salaire. Revenir chez soi ne signifie pas qu'il faille avoir quitté son en-soi pour le redécouvrir. Mais les feuilles mortes sont déjà là, arrachées des arbres qu'on avait quitté verts, et nous ne sommes même pas en septembre.
Paris s'accompagne maintenant de pluie. L'accueil est vraiment froid. Et ajoute terriblement à l'appréhension de devoir retrouver ce qu'on a oublié un temps, le temps d'un vrai été loin de la bêtise, de la médiocrité, de l'étroitesse d'esprit. Je râle mais peux néanmoins dire en savourant : j'ai été.
Pour avoir connu la chaleur de la mer Méditerranée, la caresse du soleil matinal, le velouté d'une plage immaculée, le silence de la nuit, le sourire des amis d'un mois retrouvés, l'abandon dans les chaises longues, le luxe des mets raffinés et les volutes de quelques puros en bonne compagnie.
Plus que quelques jours avant de replonger dans le remugle en espérant pouvoir de nouveau y survivre sans être obligé de perdre ce qui me compose afin de remonter respirer à la surface. Juste respirer. C'est ce qui m'est donné de faire pour ne pas tout lâcher. Je n'en suis pas encore là mais je sens l'issue proche.
Ce qu'il y a de bien avec les histoires qui prennent fin inéluctablement, c'est qu'elles ouvrent des perspectives pour de nouvelles aventures. J'en vois de belles à l'horizon. Rien de bien précis encore mais ne restera pas flou bien longtemps. Du moins je l'espère. L'esprit est sans limites. Acceptons-en l'augure.
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