lundi 6 octobre 2008

Sous un toit brûlant

C'était hier et c'est si loin. Un an, qu'est-ce donc ? Le temps de se retourner, à peine. Mais personne ne regarde en arrière vers Cardiff, ce 6 octobre 2007, sous ce Millennium clos. Marseillaise contre Haka, bleus nuit et all grey face à face dans un même boyau. Un match d'épaules et de cartons, d'illusions, qui semblait oublié. Sans commémorations. Personne n'y regarde de près, sauf quelques amis au coeur pur. Restera donc un livre sur les étagères du souvenir pour la gloire de Jauzion et de Dusautoir, celle d'un pack et de Michalak, nos cris à la lune pour un dégagement d'Elissalde en tribune, pour Vincent Clerc et une idée du French Flair qui perdure.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Tchattons donc sous un toit brûlant, disputons à propos de cette mémoire soudain si sélective alors que tout un chacun constate pourtant que nous vivons des temps, aujourd'hui peut-être encore plus qu'hier, shootés aux analgésiques nostalgisants...à moins qu'il ne s'agisse de ce que Richie nomme malicieux " le besoin de balayer devant Laporte..." Et jusqu'où ça ira...pas quand même jusqu'au daily d'émotion...

Anonyme a dit…

Les hommes sont en dessous et les chattes dessus...Les toits brûlants ont la mémoire courte. Une bataille finie, ils songent déjà, la prochaine...

Seb en Ovalie... a dit…

Aidons notre ami Richie ,a lui remettre du baume(du tigre?)sur le coeur,en tout cas,ça va chauffer(les neurones!).Et tels d'irréductibles Gaulois remontons à sa juste et vraie place,ce Cardiff 2007,que les gens,paradoxalement,semblent avoir presque oubliés eu égard à l'énormité ce soir là,de cet exploit tricolore.Paradoxalement oui,car jamais l'audience médiatique n'avait atteint un tel pic,devant ce match si rauque(comme dit benoit),le plus intense des combats bleus s'étant jamais déroulé sous mes yeux.Cette nuit là,la France était rugby!Nous tenterons donc,d'apporter des explications,de façon intelligente,vu cette team et son flair je ne me fais pas de souci!En tout cas "jour de gloire" est déjà la plus belle oeuvre de réhabilitation de ce xv de légende de ce 06 octobre 2007,où Cardiff était brûlant,et nous au paradis.Un an déjà...

Anonyme a dit…

Effectivement, estapillé Laporte, ce 6 octobre n'encourage pas au souvenir. Une ligne dans L'Equipe, et encore était-ce dans le sous-titre. Disons, pour faire court, que mis à part 1979 - pour son côté mythologique - et 1987, qui fut une première dans tous les sens du terme, il n'y a pas lieu de s'extasier outre mesure. 1986 à Nantes, 1994 à Auckland et 1999 à Twickenham sont là pour nous le rappeler. Comme le dit Pierrot avec pertinence : une bataille finie, une autre recommence déjà... C'est d'ailleurs la beauté du sport que de fonctionner dans l'unité de temps, de lieu et d'action, comme au théâtre antique.
Je suis en revanche heureux d'avoir pu raconter cette aventure, ce qui n'avait pas été fait depuis 1994 et l'ouvrage de Jean-Paul Rey chez Solar, il me semble, passé aux oubliettes depuis. J'espère seulement que "Jour de gloire" connaîtra un sort moins brutal. Je vous tiendrai au courant de loin en loin de sa vie propre... J'ai reçu quelques mails chaleureux, comme ceux du critique d'ouvrages traitant de sport, Benoit Heimermann, et de Cathrine Kintzler, que les blogueurs pris de fièvre ovale connaissent et apprécient. Sans parler des vôtres, bien entendu.
La crise boursière secoue le monde. Existerait-il une morale, finalement?

Anonyme a dit…

Catherine Kintzler quelle bonne femme! Nous sommes devenus amis par la magie des blogs. Elle a préfacé d'une manière magistrale et chaleureuse notre Ruck'n'Roll...

Le monde peut bien être secoué...même mort de faim l'amitié reste!
Enfin j'espère...

Anonyme a dit…

Ce n'est pas une fin en soi, loin de là, l'essentiel est ailleurs, nous en sommes tous conscients, mais ça reste malgré tout une bonne nouvelle puisque nous écrivons - n'est-ce pas Benoit, Nemer et Christian? - pour être lus.
Alors petite satisfaction au moment d'apprendre que "Jour de gloire" vient de passer, dès la première semaine, parmi les six meilleurs ventes de livres de rugby, avec les annuels de Cormier et de Montaignac, et le dico de Simon. Ca reste néanmoins relativement modeste à l'échelle de la littérature mais c'est toujours ça. Le rugby reste notre village.
J'aurai beaucoup à vous faire partager, prochainement, concernant la sortie de "Short Stories", celle d'"Occiput" et le vernissage de l'exposition consacrée, à Paris, aux oeuvres de mon frère Pierre...
Sans oublier l'histoire du photographe qui pleure derrière l'en-but...
N'oubliez pas de me le rappeler à l'occasion.