dimanche 18 janvier 2009

Face à Fred

Demain lundi matin à l'aurore vole vers Toulouse rencontrer Fred M. Vais-je trouver un ouvreur ou un demi de mêlée ? Un adulé ou un banni ? Plein champ ou côté fermé ? Avant de partir, petite idée communautaire avec cet appel au peuple de Comme Fou : si vous avez une, ou deux, voire trois questions que vous aimeriez poser à M. le maudit, n'hésitez-pas. Laissez-les dans ce blog. Toulouse, son poste, les Sharks, l'équipe de France, la H-Cup, d'autres sujets encore... Dead line ce dimanche minuit. Bon match.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour cette sympathique proposition. Aussi, je saisis la balle au bond.
Comment Frédéric Michalak juge-t-il le rugby professionnel à l'aune de son passage chez les Sharks ?
Y a-t'il vraiment un fossé entre l'élite du rugby Sud-Af et celle de l'hexagone. Je pense aux trois ou quatre grands clubs pros Français et non à l'ensemble des équipes du Top14.
Enfin, Frédéric croit-il pouvoir apporter réellement une plus-value en "9" en EDF ?

Seb en Ovalie... a dit…

Malgré le faux rebond d'hier,t'inquiètes Ritchie Toulouse on en reparlera! hihi Et toi tu seras le mieux placé pour en causer du stade,et évoquer avec fred,non pas qu'alex ma tendre en peux plus de lui (bon ça se comprends,faut être moins beau joueur...!),mais de ton grand copain Novès!!Et de "il sourit quand il se brûle ton guy" et plus sérieusement aussi de l'évolution du jeu de Toulouse depuis ses retrouvailles avec,en plus,depuis les nouvelles règles du top 14 ? Michalak/Novès,"les noces rebelles" ?

G.E. a dit…

Merci Tiger pour l'Auster!!! Je n'avais pas lu les critiques, mais ça donne envie!! Dès que je serai dans Paris, j'irai le trouver en anglais. Lire Auster m'enrichit et me détend. Je te recommande Le livre de la Solitude, puis The Book of Illusions qu'il a écrit dernièrement, il y a 4 ou 5 ans, qui suscite des avis partagés. Moi, j'ai adoré.

G.E. a dit…

A ne pas oublier sa filmographie: Smoke, Brooklyn Boogie, Lulu on the Bridge, scénariste, réalisateur, co-réalisateur, excellents tous les trois.
PA a dit: "Writing is no longer a matter of free will for me, it's a matter of survival."

G.E. a dit…

Pour finir, last but not least, la photo a été prise pas Paul Strand en 1915, elle s'appelle Wall Street. Paul Strand fut un des pionniers du mouvement moderniste américain en photographie. Très copain avec Stieglitz. J'aime les lignes droites de cette photo, presque cubiste, puis le contraste ombre/lumière, les gens comme des fourmis ou des robots, sans âme, toute à fait Wall Street. Plus tard, il s'intéressera au portrait, il s'approchera des gens et de leurs vies de tous les jours.

Anonyme a dit…

Est-ce qu'il ne commence pas à regretter la douceur du climat sud africain...

Anonyme a dit…

bon c'est lundi envie de...répit comme eût dit jessie garon comme la garonne et donc le yé yé iodlant portenouaque le mieux placé pour...et donc après un week-end et deux semaines d'intensive " plongée ", j'arrive too late...dommage Fred...même si je le dis, le redis, le dirai et le redirai autant de fois, son poste c'est 9...au vrai Novès, peut-être pas un poète mais pour le reste les claquages d'imabe, connait pas trop, le sait bien ua fond de lui. La dernière belle paire suffisamment décrochée pour , c'était Michalak-Delaigue...Y'a que le lourdingue Bernie la lourde pour pas l'avoir reconnu... Michalak soit un croisement de Deylaud, le dernier grand ouvreur ( moins le jeu au pied à part le jeu court) et de Castaignède en terme de précocité et de don, était un grand neuf...en 1O du seul point de vue de la gestion d'une partie, il coince, et sinon quand il suit ses inspirations free jazz déjantées, le plus souvnet toute l'équipe est obligée de s'adapter quand il faudrait l'inverse, que ce soit lui qui serve ...de toute façon, Toulouse a besoin d'un ouvreur qui fait briller, plutôt que le contraire...pour ce qui est de l'af sud je n'en démordrais jamais, à part en bourinerie derrière, je vois pas bien où l'on peut y progresser...sinon aucune question, en fait à lui poser, je ne suis qu'un fan de...pas trop un spécialiste ou alors de l'après coup après lecture de l'Equipe et du midol...et tout récemment d'aujourd'hui sport...et tiens un petit texte mal foutu qui avant la dernière coupe du monde évoquait la passion et pas que à l'endroit du Michalak...

Insomnie.

Trois jours que Fred Michalak rumine des tours de terrains imaginaires sous la couette. Marcoussis, au plus obscur de la nuit blanche, c' est peut-être le pire des dortoirs d'internat. Hier, Fred a bien tenté de faire le mûr. Mais, bien sur, ça n'a rien donné. Les murs d'enceinte de cet Alcatraz de l'ovale, précisement ne donne sur rien. Dire qu'en stage dans le Kercorb avec Benoit Baby, l'enfant du pays cathare, il s'était pris à ressasser, allonger sur la tuile mouillée, à quelque cidrerie de Fontarrabie. A moins qu'il n'aient fait, cette nuit-là, tous deux tracassés jusqu'au cou par leurs soucis de cadets ou vice versa, à moins qu'il n'aient fait que bâder au Cid, comme deux glandass se prennant pour Rodrigue à un concert de Chimène Badi. A moins que Fred ne l'ait tout simplement rêvé. Tout simplement, c'est pas compliqué. Autrement moins compliqué que tous ses mauvais choix qu'il devrait sous peu, sous peine d'en faire beaucoup à ses proches, changer en autant de beaux gestes de petit génie. Trois heures que Fred Michalak lutine après la mine de Milou N'tamack, la fois que son idole le laissa, manière d'encourager la jeunesse, filer à dame. Etait-ce vrai que plonger dans l'en-but, avait un rapport étroit avec l'accomplissement social de soi, ou, disons, une forme moins élaborée de jouissance? Pourquoi étroit, avait-il eu envie de rétorquer, du tac au tac, à l'agité pipot de ce JT un peu trop people. Sauf qu'à l'époque, Fred n'avait pour unique protection que sa simple politesse.

2003, l'année de tous les dangers, où sa jeunesse, brusquement vécue comme un handicap, faillit lui dicter le pire, soit de tout envoyer valser dans la Garonne. Mais surtout ne pas se laisser hâpper peu à peu vers le fond comme Clément. Clément, le joueur tellement doué pour le show artistique et la prouesse non imposée. Clément, son ami dont il aurait rêvé de faire son Dugarry personnel. (Mais le Bernie de l'époque n'en voulait plus. On sait depuis que même les imbéciles peuvent changer d'envie.) Après tout puisque certains grands connaisseurs, aujourd'hui méconnaissables, s'étaient échinés à voir en lui une sorte de Zidane du truc. Clément et ses CD d'Aznavour en guise d'accroche-coeur. Son air de scout de boys band et son scooter d'étudiant modèle. Crois-tu, toi ( et si on se tutoyait cher ange) que Bernie le dingue a réussi, comme ça se murmure dans votre petit landerneau rugbystique, à couper le shi...pardon ( humouuuur!) la chique, de votre ami Poitrenaud? Surtout ne pas répondre, s'était promis Fred qui ne voulait pas donner ce plaisir à cet agité qui en remettait rien qu'à cause que son Jt de pipes froides battait un peu de la gîte. Surtout ne faire de peine à personne.

Trois heures que Fred Michalak ressasse toutes ces ânneries d'âne rebattu. Quoi faire après les parties de belote à n'en plus finir avec Fillol la bellette? Réveiller, encore une fois, le nouveau promu en tant que neuf d'avenir ( une récompense bien méritée même si un peu compensatoire). Il a bon fond le Jérôme, Fred le sait, qui se demande toujours comment, à l'époque, il a pu, lui le sâcré gamin insouciant d'alors, lui piquer, comme ça le temps de poser un valise ou d'eux, cette place de demi de mélée qui semblait pourtant coller aux basques du rejeton de papy Basquet, il a bon fond mais dès demain Jérôme, il faut qu'il soit en forme. Dès demain, le quinze tricolore affronte la Namibie...non mais, on voudrait vous faire gober que la France a peur de cette équipe qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Cette phrase imputable à un gamin de six ans, amputé ( ce dernier dit djamellisé dans un bel éclat de rire) d'un bras, devenu son pote depuis que Vincent Clerc l'a traîné un jour à la maison des enfants, cette phrase, Fred se la réécoute sur sa messagerie, laquelle fait soudain son petit effet tapage nocturne au point que la belette tente un museau humide hors du terrier.

Tiens c'est marrant, depuis que Fabien lui a mis le pif dans la mécanique kantique du pack, on dirait que le tarin de Jerôme pourrait se faire intarrissable sur les arômes , divers et d'été, dresser là, tel un somnambule sorti droit de chez Nature et découvertes, un catalogue à la Prévert des remugles et autres saveurs musquées de son huit de devant. En souriant comme un gosse, Fred rouvre grand les écoutilles de son coeur ( qu'il a énôrme selon sa mère et Guy Novès ou vice versa) avant de se repasser cette phrase qui suffit à réchauffer l'estomac mieux qu'un alcool de fruit et qui ne tarde d'ailleurs pas à faire tout plein de petites soeurs. Depuis le SMS, l'amour c'est courru pour essaimer tout seul. Dont une autre mémorable "non mais, la France dont le jeu craint, n' a pas quand même la trouille de ces sous-boks" celle d'un autre vieux copain, un pote de Jack ass lequel, pour résumer ici son sentiment, goûte assez peu les commentaires cocasses et autres jacasseries journaleuses d'après quoi, toujours la même rengaine en boucle, Fred serait démuni d'un jeu au pied digne de son rang ( après le coup de la passe de maçon, l'a qu'à leur faire voir comment qu'il est ambidextre question coup de pieds au cul).

Trois jours et trois nuits que Fred rumine au vent mauvais tout un tas d'envolées lyriques, et là, au plus noir du noyau noir de sa nuit claustrale, sur la tablette retoquée sous l'estocade des jeux de cartes, il avise un bouquin devinant le coup de chance, cadeau de bobol Greg Lamboley qui le tient lui-même de Fabien Pelous à qui la lecture tient beaucoup à coeur. C'est un roman de Jean-Paul Dubois, un grand auteur français aimant bien les ors de la belle presse parisienne, aussi un peu beaucoup toulousain sur les bords de la Daurade. Fred ouvre le livre à l'aveuglette et lit. Ca parle, comme un fait exprès de Toulouse, de l'équipe de Toulouse, de sa culture, de son côté imprévisible qui même après coup ne se verrait même pas. Ou si peu, image par image et encore à la loupe. Bon, c'est des paroles hyperboliques qui trahissent le fan absolu. Bien sûr, ça parle de l'histoire de Toulouse en tant que club de ses trente dernières années. On sait depuis que l'évidence s'est troublée de quelques doutes. Mais pour Fred, tout ceci ramassé en à peine quelques phrases, comme ça il jurerait presque intercalées dans le roman, telle une effraction du réel, lui est directement adressé. La seule leçon à retenir, c'est qu' il ne faut pas renier son identité, celle toulousaine si enracinée même si, d'aucuns à sa place, la souhaiterait plus déracinable. On dirait du Pierre Villepreux éprouvant en Socrate sa méthode globale. Sauf qu'en secret Fred pense qu'ici, dans ces phrases, ça s' exprime tout seul. A chacun son boulot. Enfin, ça y est, Fred Michalak ne rumine plus ses tours de terrains et tous ses tours de couillon, aussi quand même. Ca y est, l'insomniaque fait un somme.

Anonyme a dit…

Ben voilà mon papier est écrit.
Et qu'est-ce qu'on dit ?
Merci benoit !
Je rigole. Encore que...
Bon allez, achetez aujourd'hui Sport de mardi...Y'a du lourd. La une et les trois premières pages. Midol explosé. Et j'attends de savoir ce que va faire L'Equipe... sans comtper buzz sur L'Equipe.tv avec Richard Madman Dourthe. Gros début de semaine.

Seb en Ovalie... a dit…

Aux premières lueurs du jour,demain,moi aussi,j'en fais le serment,je donnerai mon obole,en ce jour de "une" historique en faveur d'Aujourd'hui plus qu'hier,pour concurrencer le jaune en quelques pièces cuivres.Ritchie,nous promettant trois pages qui cassent la Barack,"explosant" la bible du monde de l'Ovalie.Faut dire que depuis début Janvier un vent nouveau souffle à l'Ouest Parisien,dans les couloirs,le french Escot charrie des "yes we can" dans les couloirs de la rédaction,qui revigorent sans faire de bruit,cette jeunesse pleine de passion et d'espoir.C'est une ruée vers l'or,en equipe,cette bouffée d'eire,épique,qui accompagne les nouvelles épopées,fait de notre Ritchie un homme ragaillardi,le genre d'aventures humaines qui le vivifie le bougre,de travail!La poignée dans le coin sur sa route 66,plume toujours dans le vent,chroniqueur en verve des joueurs en herbe,la carte de presse au coeur de l'Ovale,notre affable nous invite donc en ce 20 janvier de s'unir à nouveau,autour de ses quelques écritures.Saine lecture à prévoir,Ritchie de son métier retrouvant quotidiennement un peu la foi,je lui ferai honneur de Fresnes à Washington,et ce "Pour quelques dollars de plus".

Anonyme a dit…

Seb, t'es un rayon de soleil.