Nous allons partir visiter la Floride, en juillet prochain. Mais j'ai comme l'impression que ce n'est pas une bonne idée. Les alligators, la chaleur écrasante, le vice de Miami, le folklore Hemingway sur les Keys, la Disney mania ? Non, rien de tout ça : James Ellroy. L'écrivain. Quand il dit "L'Amérique n'est pas ce que vous croyez ! " Mince alors, qu'est-ce qu'il faut donc croire ? "On y consomme plus de sexe et de stupéfiants que dans tout le reste du monde réuni ", précise-t-il. Je me pose donc immédiatement cette question existentielle propice à reformuler mes vacances : faut-il se rendre aux Etats-Unis avec ses enfants si on veut y consommer de la drogue ? Et avec son épouse si on veut y consommer du sexe ? C'est con, une visite aux Etats-Unis si on ne peut profiter ni de l'un ni de l'autre vu que d'après Ellroy (un écrivain crédible), c'est un mode de vie... C'est comme entrer dans une patisserie avec ses biscuits chocolatés... James, bordel, tu m'as plombé mes holidays...
27 commentaires:
Tu sais le cher vieux James comme le Bret Easton Ellis de "moins que zéro", comme Mac Inerney, comme tant d'autres...quand ils disent leur vérité, ils mentent, déforment ou enjolivent le pire un peu, beaucoup...etc...encore heureux ( au sujet d'Ellroy et de son "extrême-droiture"..Il y aurait à redire...) et puis la force du style tant qu'elle nous emporte passionnément...et que le vice ne vient pas se nicher dans la forme...
Suis très surpris, cher Rugbymane, que
tu mettes sur le même plan Ellroy, Mac
Innerney et Ellis. Un peu comme si, ici, tu mettais sur le même pied Philippe Bordas, Beigbeder et Marc Lévy... Ellroy et Bordas m'épatent, m'
emportent (parfois m'agacent), Ellis et Beigbeder m'amusent et m'intéressent par leur "immédiateté",
Mac Innerney et Lévy me tombent des mains... Mieux vaut lire Céline que Paul Bourget, Pessoa que Coelho non?
Philippe Bordas, effectivement, qui mériterait bien un prix de littérature avec son ouvrage sur le cyclisme. Très érudit, avec du souffle. Un camarade journaliste croisé à la fin des années 80 début 90 à L'Equipe. Solitaire. Imprégné.
Oui, Ritchie, c'est bien de ce Philippe Bordas qu'il s'agit : celui
de L'Equipe et des "Forcenés", très beau livre sur le cyclisme. Celui également de "L'Afrique à poings nus"(boxeurs kényans et lutteurs sénégalais) où, textes et photos mêlésil nous plonge dans une étonnante Afrique. Bouquin qui lui a d'ailleurs valu le prix Nadar. Car, s'il est un bel écrivain, il est aussi un très bon photogtaphe, avec un vrai regard (soit bien plus qu'un simple oeil). Pour en juger,
filer à la MEP qui lui consacre une
expo, "L'Afrique héroïque", du 3 février au 4 avril...
Bon dimanche pluvieux.
Et rugbystique...
Fils de bonne famille, aussi, qui n'avait pas besoin d'un vrai travail pour vivre.. Mais ça n'enlève pas le talent...
Je ne crois pas que je lirai Ellroy dans un futur proche. Je préfère me concentrer sur des écrivain(e)s de bonne qualité qui sont méconnu(e)s en France car pas traduis.
Quant à Ellis et McInerney, ils écrivent sur leur monde à eux, le monde des yuppies, la upper-middle class new-yorkaise en décadence. Je ne crois pas qu'il faille les prendre comme exemple de ce qu'est la vie aux USA. Tous les deux représentent une époque, une génération de Brat Pack, certes un peu déchue aujourd'hui. Ils restent de très bons chroniqueurs de l'Amérique, mais il y a tellement d'Amériques, hélas...
Puis, chéri, ne t'inquiètes pas de ne pas pouvoir profiter de toutes ces belle chose américaines, ce serait pire si tu allais au Brésil avec moi...
Si tu parles de Bordas cher Ritchie, il y a erreur sur la personne. Tout sauf un fils de famille. Il vient de Sarcelles, milieu ouvrier, désargenté
et s'est, pour s'en sortir jeté sur un vélo et plongé dans tous les livres
puis, à partir de là s'est inventé un monde et même un destin. Un type très
autonome et singulier que l'on continue de croiser ici ou là, dans Paris, sur son vélo...
Et puis, pour G.E., je vais faire envoyer quelques traductions (même adresse que Ritchie?) de l'américain (dont "Lila", second opus de Pirsig, l'homme du zen et des motos) publiès par one très jeune maison d'édition, 13° Note (la note "bleue" of course). Cheers
Gilles2 : euh, sur Bordas Philippe, j'ai quelques sources proches...
Gaby : sex, drugs and rock'n'roll, ça va être sympa les vancances en famille ;-)
Tour de vice... et tour de vis. She screws. Et la Floride se confirme ? Une bonne fin serait d'éviter le "desapointment" et d'avouer comme Barack : "I screwed up" (J'ai foiré).
dans le Ellis de "moins que zéro" j'y vois un pendant de Fitzgerald, le rock et la coke ont juste remplacé les bulles de jazz et de champ, le reste de son œuvre ne me plait pas ou peu...pour le reste, Ellroy et lui offre deux regards croisés de LA , ville sans âme, qui me plaisent voilà tout...et oui Gaby, tout plein d'Amérique réécrite ou retranscrite ne serait-ce que par Carver ou Banks et tant d'autres...ma batterie s'essouffle désolé..Ellis a su créer un genre...ça plait ou ne plait pas ça dépend des goûts...Mais le Ellroy dernière manière je n'aime pas...du tout..
Mais comparer Ellis à Beigbeder surement pas, la prose du dernier est inepte...Lire plutôt Philippe Jaenada. Au sujet de Coehlo, c'est nul à tout point de vue...
Ouais, Ellis et Fitz, même évocation d'une certaine "génération perdue" le style diffère,écrire c'est aussi chercher à traduire une langue vivante pas forcément exhumer à tout coup une langue qu'on ne parle plus, et quand ça marche..Ma foi...bravo...Mais le dernier Ellroy, ne sent pas bon, trop réac, trop...Ellroy et son quatuor oui, son USA Underworld franchement bof bof...
Après Levy, même pas la peine d'en parler si ce type est écrivain moi je m'y entends en matière rugbystique et littéraire ce qui se saurait...
Et puis pour avoir comme d'autres, pas mal vécu à Paris...pas qu'aux states que le sexe, la drogue et le reste...Quand Ellroy nous ressert ça, avec plusieurs trains de retard, il a l'air d'un vieux Mormon de la fin du 19 em qu'un mauvais script nous aurait, dei ex machina, tout soudain décongelé...après sa prose karaté est intacte mais franchement..Ce couplet là... à l'heure où tous les ados et d'autres gigolent un grand coup de leurs fantasmes à vendre par webcam interposée...franchement...je vous conseille modestement ça: de David Wojnarowicz " chroniques des quais" autrement plus costaud...
Ah le Benoit, en pleine bourre. On dirait Heymans relançant depuis ses vingt-deux à grand coup d'accélération et de crochets multiples... Pim, pam, poum...
On dirait que rugbymane a dévoré le dernier Ellroy...
Il n'y a pas qu'Ellis qui a été apparenté à Fitz. Il faut croire que les membres masculins du Brat Pack ont tous pris Fitz comme modèle. En effet, McInerney a même été l'objet d'une étude assez approfondie dans laquelle on compare les deux écrivains...
Pas que lui, Pour Ellis une auteure américaine, mince...Joan Didion voilà, grand vraiment... il le dit d'ailleurs dans une de ses premières ITWs perso j'adore, rien à voir avec tout ça, Paula Fox, tu connais (surement car la littérature US plutôt ta partie...) ça Gaby?
Et dites cher Richard prochainement ami-ami vicieux "see you later aligator", aussi un roman d'Alison Lurie qui se passe en Floride mais oui...le titre m'en souvient plus...
Que de fureur! Ellroy un vulgaire Mormon semant ses romans comme autant d'enfants consanguins non mais ! Neuf ans d’attente, une gestation d’éléphant et pas vraiment l’accouchement d’une souris ! La période de 68 à 72, découpée au scalpel et le chirurgien n’est pas manchot ! Mais bon, si Herr Mane n’aime pas, qu’il n’en dégoûte pas les autres. Pour être plus précis, je dirais que c’est le style qui le gêne, Car chose surprenante Ellroy fait des phrases… Courtes certes mais des phrases tout de même… Et puis enfin il s’intéresse aux femmes…Elles sont plus fortes, plus malignes, plus perverses que dans ses précédents romans. Oeuvre testamentaire les 800 pages proposées labourent les champs historiques de notre mémoire. Qui n’a aucun souvenir des images de l’assassinat de JFK ou du discours de Martin Luther King ! Mondialisation du souvenir et sentiment d’appartenance à l’histoire commune même si c’est celle de cette Amérique honnie et vénérée…
Pour Alison Lurie : c’est « The Last Resort » en français « Un été à Key West » chez Rivages
Mes amis,moi ce matin je vous livre (en toute modestie) une petite info ballon ovale U.S pour vous mettre à la page.Sur le papier Finale du Super Bowl 2010 de rêve comme peut le confirmer le Tigre,entre les deux meilleures équipes de la saison et de leur conférence respective,un fait inédit.A ma droite,Indianapolis,et,à ma gauche,à plus de 500 miles New Orleans.Les Colts contre les Saints magnifique affiche de western,ça fera pas dans le romantisme sur la route (non pas de(u) Madison Square Garden),mais direction le Sun Life Stadium,à Miami bien sûr pour cette dernière séance...Avec,en plus,comme Actor's studio Peyton Manning multiple mvp qui crève l'écran.Pour Ritchie un show avant l'heure d'été,où l'on verra bien sur le terrain qui se vole le plus dans les plumes!Le 07 Février 2010,bières en mains,en version originale,nous "comme fou" prêt à découvrir ce dernier chapitre qui couronnera en NFL les nouveaux,"Invictus".
Bjr à tous. C'est en rapport avec le post précédent sur Invictus. Désolé de le placer là, mais vous l'aurez vu. Les commentaires donnés sur le vif de la retransmission vous laisseront sourire. Et le site rubynistère semble être une mine de vidéos...A+.
http://www.lerugbynistere.fr/videos/l-essai-manque-de-benazzi-lors-de-france-afrique-du-sud-1995-.php
Hello Ibsen
petite et saine habitude des membres de la Comme Fou : se présenter...
Qui es-tu, que fais-tu, d'où viens-tu ?
Par curiosité. Ainsi cela nous permet de mieux communiquer ici.
Merci à toi, Ibsen...
Un ami de Benoît, parait-il... Mais alors, timide, hein, l'ami, discret, et tout et tout...
Non pas parait-il, mon meilleur ami, voilà, un pote de vingt ans ( amitié solide, livresque, cinéphile et toutes autres sortes de jolies choses...un soutien permanent, bref un type bien...) et pas le moins du monde timide...juste un peu débordé...un ami croisé ce jour d'ailleurs,trop fugacement, comme souvent le jeudi, voilà, le reste il vous le dira, s'il repasse ici un de ces quatre...sinon Salinger est mort et en voilà d'un géant qui nous quitte..." il ne faut jamais rien raconter, sinon les choses et les êtres vous manquent" en voici d'une leçon...
Eh oui, merde, Salinger nous a quitté!
C'est un peu de notre jeunesse qui fout le camp... Mais, si Jouvet disait
"on reconnait le bonheur au bruit qu'il fait en partant", François Gorin, lui, écrivait "rien ne meurt en nous de ce que nous avons aimé"...
ET si Salinger était mort depuis longtemps, l'écrivain je veux dire, pas l'homme. Reclus. Il avait voulu faire mourir l'auteur adulé pour mieux couper son bois quelque part, peinard. Non ?
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