A dix-huit ans - restons en littérature encore un peu en ce mois de janvier bombardé, cataclysmique et tunisien -, elle rencontre Jerome D. Salinger, correspond et s'engage à ses côtés pour cultiver les carottes et les salsifis. Ecrire si peu, aussi. Et se voir répudiée après avoir vécu avec le maître mystérieux et mythique de la littérature américaine contemporaine, le reclus du New Hampshire. Cela donne un ouvrage introspectif publié par mon ami Philippe Rey, qui m'avait fait l'honneur d'éditer "Jour de gloire", il y a de cela deux ans années. Quand on se prénomme Joyce comment ne pas se faire un sang d'encre. Ses parents auraient pu choisir Céline, aussi, (On y revient toujours, hein ?), Salih, Béti, Juliet ou Laurence. Bref, c'est à conseiller pour qui aime Salinger, ses silences, ses cachettes, ses cultures maraîchères et sa misanthropie. La brunette n'avait pas le coeur froid. Et son repentir, roman de construction intime, confirme bien qu'elle n'avait rien d'une femme d'intérieur.
"Et devant moi, le monde",
de Joyce Maynard. Ed. Philippe Rey.
20 commentaires:
Intéressant, et bientôt premier anniversaire de la mort de J.D. Salinger...Bon, je me dévoile(premier commentaire involontairement anonyme du billet précédent sur Céline).
J'imagine que la volonté de Philippe R. n'était pas étrangère à cette 1)anniversaire ; 2)célébration ; 3)commémoration.
Faut faire gaffe maintenant. Alors cocher les mentions inutiles. Et ne gardez que la bonne, la votre, mes ami(e)s.
Claude, il y a quelques anonymes chez La Comme Fou, mais soit le bienvenu. J'encourage par ailleurs les membres du clavier à visiter ton blog très à la page.
J'imagine que tu es un peu rugby aussi ?
Trés rugby, strictement amateur de "beau jeu", férocement Montois, comme toi et moi...
A oui, alors là je vois... "Le rugby au centre" peut-être. Dédé, Patrick Nadal, Cazaban, les grandes heures de Barbe d'Or... Putaing, ça nous rajeunit pas ça, mon Claude
Ah, les grandes heures landaises (de toute les Landes). ça tournait, valsait, dansait comme au Bal à Jo (voilà que j'essaie de faire du Antoine...)
Tiens, je viens d'avoir Patrick Nadal au téléphone. Il vit à Bayonne, maintenant. Et possède un petit hôtel de luxe. Nadal, la cadrage-débordement élevé au rang d'un art plastique... Je ne vois pas le rapport entre Salinger et nadal, mais bon, c'est ça aussi la Comme fou. Encore que, en charchant bien...
De rapport Nadal / Salinger peut-être pas, mais Nadal / Cézanne, certainement, comme en témoigne Jacques Derrida, à propos d'une phrase de Cézanne, "Je vous dois la vérité en peinture" : par ce contrat de vérité, les limites du cadre sont transgressées, le tableau est débordé.
On peut donc parler de cadrage débordement, non ?
Putaing, l'Antoine, c'est à la limite du sophisme, mais ça ne fait pas mon malheur...
En tout cas, dans l'histoire salinger, le jardinage et la littérature ne font pas bon ménage, si j'en crois Mlle Maynard.
Gilles, tu parle de Bal à Jo, mais en rugby on a aussi le Bal à Tore...
Non, Antoine, c'est le bal à torts. Partagés.
L'essentiel étant de jouer le Bal à fond.
Bon, j'arrête mes Vermoteries...
Sinon, tu vas finir par te tirer un bal dans le pied
Ah, la ballade à (de?) Jo... Suis allé voir sur le net le petit hôtel très de charme de Nadal à Bayonne et j'ai trouvé le lien avec Salinger : la cabane isolée! Les deux aussi jolies que celle de Dylan Thomas sur les falaises galloises (et nous voilà
revenus au jeu...). Et à ceux que les écrits de Derrida sur la peinture intéressent, je ne saurais trop conseiller ce qu'il écrivit dans le catalogue de l'expo d'Artaud au MoMA de New York. Cheers
respect, Messieurs, respect... :-D
Putaing, Gilles, retour à l'intérieur, feinte de passe. L'espace soudain déchiré. Un regard à gauche, un regard à droite, vieil anar, et hop la passe qui jaillit, sèche, droite, turgescente. Pim, pam, à toi à eux et retour à l'expéditeur resté discrétement dans l'axe du mâle. Et voilà, essai entre les perches. Gilles2. la classe. Le "jouer collectif". Le "ensemble".
Merci Ritchie pour le dernier moy de ton post...
le dernier mot bien sûr...
Tu sais quoi, je l'ai écrit en écoutant un morceau groovy de mon pote Marco Prince. va sur You tube. "FFF. Marco". Ca déchire. d'où le rythme..
Derrida, la peinture...
la peinture,
les profs de philo ...
Quel mauvaise cuisine, beurk!
Bof, tu sais Vinosse, ici, parfois, on mange sur le pouce des trucs pas raffinés, hein ! Alors quand quelqu'un nous dérire avec Derrida on dit "oui, dada"
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