Quelques ouvrages brefs prolongent la nuit d'un écho infini, renouvellé, Beckett, Michon, Auster, Juliet, Pérec, Zweig ; des riffs surplombent la partition du jour trop long, Hendrix, Evans, Soad, Ludwig van, et les flacons rougissants aux goulots profilés caressent leurs saints, Emilion, Estèphe, Pourçain, Amour... S'il n'y avait que cela, et vivre en sybarite sans heure, sans heurt.
Le bonheur est un festin de miettes.
Alors une question, une seule : de quelles miettes dînez-vous ?
7 commentaires:
En voilà une belle entrée en matière...et comme tu citais Beckett. Du grand auteur à la prose précise et minimale connais-tu " tous ceux qui tombent" qu'en ce moment je reprends avec bonheur en écoutant un peu de Malher, comme Malher ça rend heureux? benoit
et comme vous me paraissez le genre qui aime à mêler les plaisirs, pourquoi donc ne pas essayer la lecture d'un Richard Brautigan, la vengeance de la pelouse, petits morceaux brefs entre nouvelles et haikus, ou mieux, beaucoup mieux, mémoires sauvées du vent, peut-être son meilleur, avec Harvest Moon du grand Neil Young comme bande originale. M'est avis que la magie opèrerait tout aussi bien avec un album folk du Bruce...
L'impotente et l'aveugle avançant sous la pluie. Mis en musique par Malher. Voici donc le bonheur des autres. Ce blog démarre fort. Contribution et déjà contrition : non, je n'ai pas lue cette pièce du grand oncle Sam. J'irai d'un pas prochain, promis.
Par ailleurs, un peu de Malher, est-ce possible ? Pour ma part je n'ai jamais pu écouter moins qu'une heure de symphonie. Et encore moins en lisant. Trop profond, trop riche, trop dense, trop, quoi...
ce n'est, j'en ai peur, que marotte d'amateur piochant dos rond, de si de la...tant je l'admets bien volontiers, en règle générale je suis plutôt protool...Et quoi de Beckett par exemple...si vous deviez n'en reprendre qu'un
"L'image"
Ou "Mal vu mal dit"
Et de conseiller "Rencontres avec Samuel Beckett" de Charles Juliet, auteur qui me fut conseillé...
...Oh tiens par exemple puisque en sommes là, de Charles Juliet "L'opulence de la nuit" ( Pol) compilations, si l'on me permet la brutalité d'un tel mot, poétiques...
A se lire, petit à petit l'idée fait son chemin, lancée par Léon sur KallyVasco, enrichie de belles pierres par ci par là... Pourquoi ne pas imaginer la bibliothèque idéale du lecteur contemporain, ou alors la bibliothèque contemporaine du lecteur idéal... A creuser. Moins de cent ouvrages. Laissons mûrir. Je reviendrai prochainement sur ce chemin, une fois, si cela est possible, que le blog aura donné davantage de fruits...
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