jeudi 9 octobre 2008

J. M. G. L. C.

Prix Nobel de Littérature. C'est tombé à l'instant. En Suédois. Enorme. Alors tout est permis. Dites-le à "La Ronde", dressez le "Procès Verbal", "La Fièvre" nous prend telle "Le Déluge". C'est "L'Extase Matérielle", "Géants" dans le "Désert" des écrits et du "Livre de Fuites". Le Clezio "Chercheur d'Or" a trouvé la pépite : un million d'euros et des poussières. Pour un critique du matérialisme, le comble. Comblé. Va les donner aux oeuvres à n'en pas douter. Perso, le mec qui écrit à la première ligne : "Il monte dans la vieille Ford pour aller rejoindre Anne" est davantage caramélisé que Nobélisé. Votre avis ?

21 commentaires:

Anonyme a dit…

"L'argent corrompt l'homme" m'avait dit un entraîneur barbu... ça te rappelle rien? Bon, à part ça, Le Clézio Prix Nobel, pour un Niçois, c'est forcément une fierté... Nice-Matin a trouvé sa Une... POur le reste, hein? M'en bati comme on dit ici. A +. Jul

Anonyme a dit…

Me souviens, il y a vingt ans, d'une soirée sur les Champs Elysées où nous allions de concert voir l'un des meilleurs films jamais réalisés sur le sport, la politique et la philosophie. Julien épris d'art. Un moment que je n'ai pas oublié. Alors, forcément Le Clézio, t'en as lu un peu, comme tous. Outre le fait qu'il soit Niçois (qui mal y pense), cela doit bien t'inspirer ou te surprendre, pour le moins.

Anonyme a dit…

On peut aussi se poser la question de savoir qui méritait davantage que Le Clezio un Nobel de Littérature... Ou se demander pourquoi il l'a obtenu.
Pour ma part, je suis scotché. C'est-à-dire pas convaincu du tout. Mais peut-être pouvez-vous me convertir.
Parti comme c'est, vous allez voir, dans dix ans, c'est Houellebecq, Djian ou Angot qu'ils vont récompenser...

G.E. a dit…

J'ai bien aimé "Le Rêve Mexicain"... jusqu'à la moitié. Je n'ai pas réussi à continuer la lecture car style trop répétitif...Il voulais sans doute faire passer son indignation face au carnage que les natifs mexicains ont subi. Réussi.
En revanche, je n'ai pas pu dépasser les premiers deux pages du "Procès verbal". Sans doute pas écrit pour 'une pauvre petite étrangère'? Mais je me souviens toujours de ce que Borges a dit...

G.E. a dit…

Mais, bon...malgré ce que je viens d'exprimer, je ne connais pas suffisamment son oeuvre pour juger la décision du jury suédois.

Anonyme a dit…

Qu'est-ce que Borgès a dit ?
Et puis il ne s'agit de pas juger (qui peut juger? Dieu ? Et encore, quand on voit ce qu'il a fait...;-)
mais d'opiner. Nuance. Et moi, Le Clezio Nobel, ça me questionne... Parce qu'il a su faire traduire ses livres en suèdois ?

Anonyme a dit…

Allez, je vais être beau joueur ;-) Le Clézio Nobel, c'est dans la lignée d'Anatole France, Roger Martin du Gard, André Gide et Albert Camus... Non ?
Bon, Ok, je sais c'est dur, mais "comme fou", le blog, est sans concession.

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Je n'ai pas lu Le Clezio, j'ai essayé Claude Simon et j'ai renoncé et je m'en fous pourtant je suis prof de lettres bou la vilaine. Au fait North 30 - Toulon 3
A+
Chantal

Seb en Ovalie... a dit…

On le redoutait,ils l'on fait!Pas réjouissant...En effet tout est terne chez le Clézio,ses récits,ses voyages tout manque de souffle!!Les traductions ont vraiment duent bien arranger la chose...Où c'est l'année des nobels français...?!Mais à l'avenir, jamais moi vivant n'accepterais tel prix dans dix ans à un Djian,Houellebecq ou encore pour la piteuse Angot!De l'écriture Ikea,elle écrit en kit!!Et de l'avoir croisé à plusieurs reprises(au théâtre national de la colline)ça fait partie de mes mauvaises expériences de l'espèce humaine,détestable à souhait!!On parle littérature,alors Messieurs les Suédois,dans le futur déconnez pas trop !Merci..

Anonyme a dit…

Sur la difficulté à lire "Le Clézio", voilà ce que Borgès disait (dans un précédent message signé Gaby ):" Si tu ne peux pas aller trop loin dans la lecture d'un livre,si tu trouves le début pénible, c'est qu'il n'est pas fait pour toi." Alors le Clézio n'est pas fait pour nous ?

Anonyme a dit…

Ben oui Northampton vient de passer 7 essais à Mayol… Comme quoi, hein? Comme disait le Catalan : La seule différrrrrrrrrrence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou!

Anonyme a dit…

Qu'est-ce que tu fous si tard ? t'es pas couché ? Moi, j'insomnie. Je relis Vizinczey. "Rien qui ai déjà été fait ne pourra vous apprendre comment réaliser quelque chose de nouveau, mais si vous comprenez les techniques des maîtres, vous avez plus de chances de développer la vôtre." Et la suite du même tonneau... Alors que Toulon ait encaissé sept essais, franchement, ça ne m'émeut pas beaucoup. C'est Nice qui est au centre du monde, ce soir. pas Toulon. Ni Perpignan et sa gare.

Anonyme a dit…

Echenoz mériterait cent fois de l'avoir le Nobel...Pour ce qui est de Le CLézio....j'aurais préféré Glissant...autre terrain...mais bon jeune, il y a donc si longtemps, j'avais adoré le chercheur d'or ( sorti de l'adolescence le coup de vous faire comprendre comme ça que le trésor est en toi ça marche toujours...après première rupture ( oulà pas d'autofiction on a dit, on redevient apôtre d'Isherwood ou de Sacher Masoch ou de Raoul barrière c'est la même), Mondo et Désert. J'avais même du acheter une édition du Pop Whu commenté par l'ami Gustave...un côté Indianna Jones Gustave...c'est dire...En sus les héroïnes de ses romans étaient toutes un peu ce genre de brunes qui piquent...et ça suffisait...d'autant que les images sonnaient juste..l'image qui sort su son notre tite marotte

Anonyme a dit…

Depuis Echenoz a réussi le tour de force de me faire tomber en pamoison devant son style ramassé à l'occase de son ramassis de Grandes Blondes...c'est dire si l'homme est le style...Sec comme un whisky...malté comme un faucon...car m'est avis qu'il y a du Chester Himes chez cet amoureux de Manchette à la prose cinéma...bon un petit coup de Perpignan-gan...et au boulot

Anonyme a dit…

Echenoz... L'objet d'un prochain avis de passage ici même dans quelques temps... Son Zatopek est - parait-il - une petite merveille de mécanique littéraire appliquée, une métaphore en soi... Dixit Léon M. et Benoit Heimermann... Quant à Le Clézio, le Nobel sacre une oeuvre pas un ouvrage... Alors pour l'ensemble de son oeuvre... Quarante volumes... Une vie... Mille voyages... Parce que pour le style, il y a tellement de platitude disséminée ça et là au fil des pages que ça ressemble parfois à du Coelho (non, j'déconne...)
Faut que je vous le dise, ça me démange... Les boules, hier (n'est-ce pas Séb ?)Un seul libraire de qualité à Palaiseau, " La fontaine aux livres". Deux types la tiennent. L'un a priori sympa (un vrai fondu de littérature) et l'autre complétement absent genre zombie sous anxiolytiques qui dit à peine bonjour. Et aucune trace de "Jour de Gloire" chez eux, dans les présentoirs, les étroites têtes de petites gondoles (pas grande la librairie), les endroits qui peuvent attirer le chaland... En cherchant bien, je fouille, je demande et quoi ? Le bouquin a été placé à hauteur de pieds, tout en bas d'une étagère, impossible à remarquer sauf à attraper un lumbago. Sympa, les gonzes... J'ai pas gueulé, pas le genre (encore que), plus déçu qu'autre chose. Y'a pas dix auteurs à Palaiseau, sans pas cinq. Deux. L'autre c'est Chateauraynaud, ou un nom approchant... Et sont pas capables de faire un peu de promo... Cela dit, mettent le paquet sur les listes de prix (Goncourt, Renaudot) et le Clézio. Peux pas leur en vouloir : faut bien vendre... Et si le mien part bien (y'a que Simon qui fait mieux en ce moment avec son petit dictionnaire hilarant, version deux), ça doit pas décoiffer non plus... Palaiseau n'est pas une terre de rugby.
A suivre...

Anonyme a dit…

"Mon message, c'est qu'il faut continuer à lire des romans, en ces temps de crise mondiale. C'est un très bon moyen d'interroger le monde actuel, sans avoir des réponses qui soient trop schématiques. Le romancier n'est pas un philosophe, ce n'est pas un technicien du langage, c'est quelqu'un qui se pose des questions."
Profession de foi du récent Prix Nobel de littérature. Quant au million d'euros, "il servira à payer quelques dettes", avoue JMGLC. Pas celle du tiers-monde, en tout cas. Quand on image que les états trouvent 500 millions d'euros, ou milliards, je ne sais plus, pour soutenir les banques et qu'ils rament pour gommer la dette du Tiers-monde et refusent de débourser pour que plus personne n'ait faim sur la terre, on se demande si nous ne sommes pas fous, suicidaires, méchants, vils, nuls. A vous de trouver l'adjectif idoine... Et après, allez lire un roman.

Seb en Ovalie... a dit…

Un monde tout simplement ecoeurant qui marche sur la tête!M'habituerais jamais à la médiocrité humain,et heureusement!!Si seulement cette crise mondiale pouvait changer le système et rendre les choses plus saines,mais là je pense que c'est de l'utopie...Et les convictions utopiques n'ont plus d'écho dans ce monde de l'argent fou où l'humain est broyé.Alors lisons en effet et profitons des quelques rencontres et être de valeurs que nous rencontrons,comme moi je le fais ici...Ce sont des moments précieux.

Anonyme a dit…

L'utopie est un droit, un devoir!

Un temps, j'ai essayé de marcher sur la tête... Je dois bien reconnaître, que cet exercice est extrêmement pénible... Je me suis donc remis dans le bon sens, usant mes souliers plutôt que mon chapeau. Mais depuis quelques temps, Toute une ribambelle de gaziers se met à défiler en ordre serré sur les avenues cathodiques, leurs têtes bien faites à hauteur de caniveau... Un sieur bien aimable ayant pour fonction de présider un pays m'a gentiment expliqué que pour cette armada l’affaire est beaucoup plus aisée. En effet, un joli parachute brillant de mille feux suspend ces aimables personnes d’une manière remarquable à la bonne hauteur…

Ils seraient des spécialistes de la finances, habitués aux prouesses acrobatiques, se moquant sans vergogne des âmes laborieuses, jetant en riant des revenus minimums et autres salaires de base à une populace aux chaussures percées…

Et ce bon président tout rouge qui s’insurge…Criant aux chaussures éventrées qu’il va tout faire pour couper les belles suspentes de ces faux argentiers…
Alors là moi je dis bravo !
Ben voui votre altesse, prenez vos ciseaux, faites tomber les ors de ces fumistes !
Mais peut-être vous faudrait-il un tabouret…

Anonyme a dit…

Magnifique prose, Christian... Mieux vaut en rire...
Ai reçu, via le libraire, "coeur ovale" qui est entre les mains expertes de Séb... On en reparlera au moment de l'arrivée, imminente, de Ruck'n'roll...

Anonyme a dit…

l'utopique au vif et toujours un poil trop, savez bien ce qu'ils en pensent nos fauves de l'entreprise et thuriféraires férus d 'échangisme boursicoteur...et toujours, désolé suis maladroite mon côté gauche répétait souvent une amie, cette solution facile quand le bateau prend la vague, de faire raquer les pauvres...qui sont plus nombreux...pour ce qui est des librairies tout près d'où qu'on habite...perso je regarde même pas si des fois...Mais je leur ai dit pour Jour de Gloire...et je crois que

Anonyme a dit…

Bon c'est une leçon d'humilité, finalement, le libraire à côté de chez soi. Une claque. J'allais quand même pas lui demander une petite place sur ses étagères. N'aime pas le sport, de toute façon. Quasiment pas un bouquin sur le sujet. Ni le Zidane, ni le Drogba, ni le Petit, ni le Rothen dont on parle partout. C'est même pas qu'il installe se qui se vend(t), c'est qu'il aime pas le sport. Alors vous pensez bien France-All Blacks 2007, c'est à mille années-lumières de sa fontaine.
Il préfère Echenoz...
Cela dit n'a pas tort.