samedi 28 février 2009

Déchirer, se déchirer

"J’ai déchiré le noir, j’ai déchiré le transparent, j’ai déchiré le faux, le semblant, j’ai déchiré la messe.
J’ai tout déchiré, et j’ai mis du rouge sur le noir, et j’ai mis du sang sur moi, et j’ai du vin sur la mort, et je ris comme ça."
Poème d'Agnès Olive pour le coffret "Corsets" de Rosa Puente.
Toi, qu'as-tu déchiré, blogeur de Comme Fou ? Qu'as-tu mis sur toi ? Du vin ? Du sang ? Autre chose, peut-être... Raconte.

30 commentaires:

Rosa Puente a dit…

Bonjour de Barcelona!
Apres deux mojitos en el Milano et une nuit assez courte... en route pour Granada...quel surprise de voir "Tribal" en photo!
Gaby "La mala educacion" n'a pas eu bonne critique en Espagne, c'est un film qui denonce la pedophilie dans le milieu eclesiastic, tres cru, mais interesant... De mon retour un se trouve pour una "charla" Almodovar.
Que dis Seb?

Anonyme a dit…

Barcelone, les ramblas, ses mojitos. Hum ! C'est local typique, le mojito ? En tout cas, c'est bon... On en boit même à Vélizy, c'est dire...
Alors donc c'est "tribal" le corsert-buste. Tribal, pour la communauté Comme Fou c'est parfait.
Reste à savoir qui, quoi et comment aussi, s'est déchiré. A vos posts.

Anonyme a dit…

Et bien moi je viens de déchirer ma quarantaine... Et j'ai peint à l'encre rouge un grand 5 devant mon zéro.
Mon corps n'a toujours pas de corset.
Ma peau se tanne et mon écorce se corse.
Tandis que le corsaire qui hante mon esprit s'étrique de plus en plus dans le corselet des batailles inutiles...la quiétude se libère des lames acérées des baleines du paraître...

G.E. a dit…

Très poétique Christian!!!

Mmmm, Barcelona, j'adore cette ville là, au fait, on a dit avec Laurence qu'on ira la visiter en 2009... Et mes grandes aussi veulent y aller!!!

Déchirer...Peut-être qu'on déchire de temps en temps en passant par la vie, mais on ne se rende pas compte. On déchire quoi, on déchire qui, à nous d'y réfléchir...

G.E. a dit…

Au fait, moi, j'ai déchiré les premiers 28 ans de ma vie en restant en France, et je ne regrette rien!!!!

Seb en Ovalie... a dit…

Là je suis assez retourné par les sujets abordés ces derniers jours sur cette espace de vie.Cinématographiquement d'une part,par cet Almodovar particulier pour moi,et de l'autre par l'article mis en débat par notre hôte.En moi les deux sont irréversiblement liés par une déchirure profonde...Donc là je vous écris à l'instinct car de mots n'en trouve pas pour ce maux là.Je suis un funambule (sans son oscar..)qui va tenter de trouver un bon équilibre...Sans filet me suis lancé car je sais que si chute il y a,l'amour de vous tous ici,me fera rebondir.Aout 87 l'été était encore beau avant que des nuages d'une noirceur insoupçonnée viennent recouvrir mon âme à tout jamais.En une nuit mon innocence fut massacrée par un corps étranger(pourtant familial!)non fraternel (et pourtant si!).Mon reste d'enfance transpercé violemment,le film de ma vie sans "rewind" mais scotché des années durant dans le silence pesant et sur "pause".Mai 2004 le temps se réchauffe un peu,ma parole se l'Ibère,me sens presque debout,et sur grand écran vais découvrir le nouveau Pedro.Film plus sombre et plus complexe pour moi à appréhender,à la sortie,je suis mal,de ces histoires d'hommes que moi,naïvement,pensais avoir enfin digéré.D'un dépravé je sais depuis cela que mon âme restera de toute manière à jamais morcellée.Mais mon fil,d'amour se nourrit,et mon équilibre s'en ressent,j'avance sans plus regarder en bas...Amis comme fou voilà ma mise à nu,impudique peut être,mais ici je ne veux pas tricher,je mise sur vous!Entre nous je vous ai offert "En chair et en os","La fleur de mon secret".

Anonyme a dit…

Difficile d'enchaîner.
Mais t'as raison mon Seb : toi sur le fil, les Comme Fou à la parade. Ou au soutien, histoire de reparler un peu rugby.
Et comme l'amour commence souvent par un baiser, au diable les mondanités testostéronnées : Smack! Smack! La bise (sur les deux joues).

Seb en Ovalie... a dit…

Merci beaucoup Tiger pour l'enchaînement,et pour cette touchante phase de jeu.J'avoues que la peur du vide et ces vertiges me titillaient depuis mon saut de 22h56m,et mon fil nerveux s'en trouvait plus tendu,d'appréhensions...De par ton soutien affectueux je reprends de la hauteur,et plus serein,ici, crois en l'Humain...Tous mes amis "comme fou" réunis là,dans cette salvatrice "Auberge espagnole".

Anonyme a dit…

A défaut d'être "incassable" (eh oui, moi aussi j'regarde des films), t'es inarrêtable, toi...
Allez, au dodo. C'est que demain, y'a école!
Et re-bises.

G.E. a dit…

Euhh, je ne sais pas quoi dire.... mais je suis là!!!

Seb en Ovalie... a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Seb en Ovalie... a dit…

Moi aussi Gaby,car pour moi aujourd'hui pas école! hihi Bonne reprise à toi...De mes méandres obscurs j'en deviens,grâce à vos présences et vos smacks le "Matador".A vous de faire le saut...Nous sommes là!Avec "Nos souvenirs brûlés"...

Anonyme a dit…

C'est bien ce que je disais : in-a-rrê-table!...

Anonyme a dit…

Séb, il déchire ! Du baume sur les maux par les mots. Une croix à porter. A plusieurs, c'est moins lourd. Seb, le bonheur est un festin de miettes.
Tiger, t'es un sacré troisième ligne au soutien.

Seb en Ovalie... a dit…

Du baume du Tigre!Dans un tel vestiaire,courbatures et bleus à l'âme,de fond en comble se cicatrisent.Vos actes beinveillants me permettront de tirer un jour,une croix dessus,avec la bonne bannière.Celle toute blanche,de l'arrêt des conflits intérieurs.A l'horizon des futurs festins émiéttés des bonheurs qui nous attendent,je souris rose à la vie,dans ma main gauche mon ange,le miracle de l'amour,dans ma main droite,du haut de ses dix mois un enchantement quotidien de la vie.Eux deux,et vous témoin du climat devenu plus Clément.A présent,pouvoir vous dire avec certitude "Je vais bien ne t'en fais pas ".

G.E. a dit…

Plus de commentaires, pas de déchirures?

Anonyme a dit…

Oh la Gaby je la vois venir, elle voudrait que le Ritchie se lâche. Moi des déchirures c'était il y a longtemps. J'avais 24 ans, la vie devant moi, et puis le crabe, l'enfoiré de crabe. Deux ans avant de savoir si j'allais vivre ou mourir. Deux ans à ne pas dormir (depuis je me suis rattrapé), de peur de m'endormir trop longtemps. Et puis, un jour le type en blouse blanche qui te dit : "c'est fini. pas de souci. Je vous dis adieu. je ne pense pas vous revoir..." Et la vie qui rédémarre. Lentement au début. Et puis de mieux en mieux. Alors depuis j'ai décidé que personne n'aurait le droit de m'emmerder, de m'imposer quoi que ce soit, de me gâcher ne serait-ce qu'une seconde de ma vie bonus. Voili voilà. Nietzsche écrivait: " Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". L'avait pas tort le gonze ! Souffrir (mais pas trop hein ?) ça fait grandir. Nous sommes fait de nos cicatrices. Bon, voir la mort de près, ça déchire, je vous l'assure. Mais après, qu'est-ce que c'est bon la vie... Bonne nuit.

G.E. a dit…

Certes tu t'es rattrapé depuis...et tu continues à te rattraper tous les jours!!!!

Anonyme a dit…

oh les enfants...je suis si ému de vous retrouver après tout ce temps...moi c'est tout un pan de ma vie d'avant que je viens de déchirer...je tente une relance du bout du monde ailleurs...l'envie mode d'emploi et puis ce truc tu sais qui sent le cuir d'autrefois et la lavande, la lavande, et les mots...les mots... et puis l'amour voilà comme jamais l'amour, salut età un de ces quatre. Suerte, salut, ici on vous aime...tant et tant....et le cœur me saute un battement, puis deux, puis trois et hop

winrab and C° a dit…

Pour soigner la cicatrice de ma déchirure, me suis appuyée sur notre hôte et sur Mme G.E. M'ont aidé à surmonter le vide au creu du ventre, l'absence d'avenir et de sourire, l'incommensurable manque.

9 ans que ça gratte et ça grattera certainement toujours.

Mais ça gratte un peu moins fort grâce à eux et grâce à leur discrète mais réelle présence. Qu'ils en soient remerciés encore et encore.
Nous n'étions pas encore "comme fou" mais le soutien de 3e ligne était déjà là. C'est vous dire, amis inconnus, si c'est du solide.

Quant à moi, n'ai pas été tuée par la déchirure évoquée, mais en suis-je sortie plus forte ? C'est possible. En tout cas, je ne pensais pas en sortir du tout et pourtant ... Je te rejoints Ritchie : tout ce qui est arrivé après... c'est du bonus !

Anonyme a dit…

Ah voilà Comme Fou à bloc. Comme quoi, quand on se regarde tous, nos souffrances nous renforcent, nous construisent. La vie n'est pas une balade champêtre, hein ?
Reste plus que Gaby pour nous livrer sa déchirure...

G.E. a dit…

Je suis émue par tes mots Laurence;-)

Quand j'ai dit que j'avais déchiré les premiers 28 ans de ma vie en restant en France, je pense plutôt que j'ai déchiré la vie et les expectatives des certain(e)s...
Pour moi, "déchirure" dans le sens où toute ma vie a changée: la culture de tous les jours, malgré tout; la langue; les amis; le climat, puis j'ai gagné une famille à moi.

G.E. a dit…

Juanito, où es-tu?

Puis Tiger ... en ce moment je suis entré dans le Moon Palace...avec P.A.

Anonyme a dit…

Gaby, je compte sur toi pour nous raconter ton ami PA une fois que tu auras terminé.
Quant à ma déchirure, elle m'a transpercé par épisodes, tous aussi désagréables les uns que les autres, comme peuvent l'être les "évènements" dont on entend parler au JT. La vie, la mort, le combat, la survie, pour finir par le déracinement, finalement salvateur. C'est ainsi que l'on se construit, ma fois, en espérant que le résultat soit à la hauteur. Sans oublier l'essentiel, aimer... et espérer l'être en retour.
Moi aussi, Ritchie, c'est à partir de ce moment là que j'ai décidé que plus personne ne m'empêcherait de profiter de chaque seconde bonus. C'était il y a tellement longtemps (près de 25 ans maintenant)... que le temps a fait son oeuvre, en comblant cette déchirure par l'amour des miens, de la mienne (eh oui, le possessif, mais toujours à double sens), qui est toujours au soutien après 19 ans d'aventures.
Un peu comme v(f)ous...

Seb en Ovalie... a dit…

Déchirant toutes ces bouteilles a l'amer qui viennent s'échouer sur cet oasis de blog.Pour libérer finalement tous ces soleils enfermés qui réchauffent nos âmes "comme folles" de ces nuits vécues dans la pénombre.Rayons qui fondent les masques,cicatrices a nue,debout face aux autres,sans peur et (quel bonheur) sans reproche.Une famille "félée" qui se cicatrise d'écoute,de bienveillance et d'amour de l'autre avec une intelligence et une tolérance qui fait un bien fou!Franchement vous m'épatez tous!Emouvant de tous vous connaître un peu plus chaque jour de par vos oblongues laissées là,les jours de gloire ou non...Personnellement vous m'avez fait franchir un cap,celui de la bonne éspèrance.A présent,du haut de mon mat j'arbore un étendard avec inscrit en lettres capitales "Ensemble,c'est tout".

Anonyme a dit…

Seb, faut que t'arrêtes la vidéo et te mettre à l'écriture. Sérieusement. C'est fini les conneries, maintenant...

Anonyme a dit…

Ben le Juanito est là .. Il vous lit et médite et se rappelle aussi une histoire de crabe un jour de Noël. J'avais 13 ans. Lui 42. Et ce jour là, un monde a basculé. A Midi. Et depuis, çà tangue régulièrement.

La vie certes continue, mais les cicatrices resteront marquées au fer pour toujours.

Anonyme a dit…

Eh ben nous y voilà. La boucle est bouclée. Gros blog que celui-ci, porteur d'émotions.
Attention, il manque du monde au rendez-vous ? Antoine, PirePierre, Sophie... Mais tout le monde n'est pas obligé de se mettre à poil...

G.E. a dit…

Rosa n'a rien dit non plus, mais elle est à Granada pour le moment, donc elle est pardonnée!!

Je suis d'accord avec toi, Tiger, Sébastien devrait se mettre à l'écriture!!!

Anonyme a dit…

Ne croyez pas que je sois absent de Comme fou.
Je lis et j'apprécie...