J'ai attendu quelque temps pour vous envoyer une nouvelle carte postale d'Albion si peu perfide, allons... Comme vous, j'étais atterré par le résultat de Cardiff, le résultat de quatre ans de Goret qui nous (qui me) promettait (et je l'ai cru et le crois encore naïf que je suis) le meilleur à venir comme on rase gratis demain. Et puis voilà que mes songes se lèvent à mesure que l'automne ralentit la chute du soleil. Le ciel est aujourd'hui dégagé sur Bagshot et Kingston, mes deux pôles anglais du moment. Je vois trois nuances de bleu sur le ballon de la Coupe du monde. Davantage qu'un signe un long message d'espoir. Dans la défaite les âmes se fondent. Terrassées, elles rejaillissent. Ruinées retrouvent leur éclat. Brisées se réunissent. J'ai vu des amis pleurer, des vaincus gémir et, abattus, ne rien s'épargner. Mais parce que la terre est bleue comme une orange, jamais une erreur, les mots ne mentent pas. Certes, ils ne vous donnent plus à chanter tous les secrets, tous les sourires, et quels vêtements d’indulgence ! Enveloppons-les de nos pensées ovales, de nos rêves les plus profonds ; que nos rebonds leur soient favorables. Dimanche l'Irlande nous a piqué au menton. Les guêpes fleurissent vert, des ailes couvrent les feuilles. Renvoyons les ballons le long des lignes de touche jusqu'à l'infini, brisons les freins, cassons les barrières. Ce jeu n'est pas un fleuve tranquille et long ; le French Flair est né sur les rives de l'Adour et de la Nive alors les rivières enjambons jusqu'à Bayonne. Samedi, ami(e) de la Comme Fou, fille, garçon, tu auras toutes les joies solaires, tout le soleil sur la terre, sur les chemins oblongs de ton succès. Parce qu'Eluard ce n'est pas du cochon.
13 commentaires:
Moi, je crois- j'espère une nuit violente de ténèbres où les guerriers noirs finiraient pas sombrer...Une nuit qui serait féroce, forcément féroce, et sauvage...Je crois que nous allons les terrasser, les prendre à la gorge, faire lentement descendre au creux de l'estomac une certaine idée de l'angoisse...Je prends les paris et je ne dis pas ça pour rire...Les grands exploits, par ici, sont toujours nés au fin fond de quelque hôtel de la solitude...Et puisque le cerveau n'est pas le muscle que nos gens sollicitent le plus, grand temps- plus que temps qu'ils fassent parler les autres dans une symphonie mâle à vous ébranler le monde des beaux esprits ! Mais oui!
Mais oui il est là le Benoît. Puting, ami, impossible d'accéder au site Midol depuis ici Londres. A croire que ma machine L'Equipe n'est pas compatible. Enfin j'y accède mais je ne peux pas m'y infiltrer avec ce que tu m'as donné. Ah. Mais bon tu dois les avoir toutes par devers toi tes chroniques; D'ailleurs, il faudra que je te donne les coordonnées d'une maison d'édition qui vient de se spécialiser dans le rugby et la littérature; c'est pour toi, ça, ami.
Ritchie je t'ai bien lu et ...
J’ai regardé devant moi Dans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue Sous un arbre je t’ai vue
Au bout de tous mes voyages Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires Sortant de l’eau et du feu
L’été l’hiver je t’ai vue Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue Dans mes rêves je t’ai vue
Je ne te quitterai plus.... Victoire ?
L'Eluart de vivre c'est aussi l'art d'espérer parce que l'air est vif !
Ah et aussi hommage à la belle musique de Jeantet ! Des leçons de ténèbres exaltantes bien loin de la tradition catholique, où elles chantent/pleurent le Christ seul, abandonné par ses disciples . Là c'est un Te Deum hypnotique : Gloria in excelsis deo . Bouh j'en ai des frissons encore ! encore !
Sylvie, je vois que tu as trouvé tes marques sur Comme Fou. Il ne te reste plus qu'à venir déjeuner avec nous un de lundi, ou jeudi, ou samedi. Tu peux être sur Paris samedi 7 novembre ?
Ah mais oui, je les ai toutes remisées...et oui, bien volontiers, pour la maison d'édition...Oh que oui...Et je suis bien là...je crois dur comme cuir à l'exploit et aux vertus de la mâle innocence, pour rester corrèqueu...Un petit bonsoir à la sauvette à vous, Sylvie.
Benoit, garde-les par devers toi. Et on voit ça à mon retour. Je vais contacter la maison d'édition. Ca peut être sympa. Et tu demanderas à Jacques Verdier de te livrer la préface, puisque c'est sur Midol.fr. Comme ça la boucle sera bouclée. Allez les vœux !
Moi de retour d'une après midi made in Lyon avec Bebel qui connaît bien le cuir, un moment très émouvant, je me suis senti dans un "Itinéraire d'un enfant gâté" car un homme détonnant, qui me redonne la foi en nos bleus "A bout de souffle" pour retrouver commme les frères, la Lumière !
Raconte, Seb, raconte...
Fait long
Ben voilà. On y est. Va bien falloir qu'ils aillent se la chercher maintenant la tranquillité de l'âme nos guerriers aux mains coupées.
Triompher de l'angoisse et de la douleur. Avant le repos.
"It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul " ...clamait Henley, stoïque, sur son lit de douleur...
"Zavez 80 mn. William y a laissé un pied, moi, j'ai patienté 27 ans ! Et j'y suis maintenant dans le hall of fame, foi de Madiba.
Alors fonce, oublie que t'as aucune chance ! Parce que si tu peux être dur sans être en rage, si tu peux être brave sans être imprudent,
si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite, si tu peux conserver ton courage et ta tête,
tu seras p'tête enfin un joueur de rugby, mon fils."
Jean-Michel, je te lis pendant la conférence de presse des Springboks en Afrikaans... Moment de grâce. A suivre...
PS: c'était le poème préféré de Marc Lkièvremont
En attendant :
https://www.facebook.com/MikeHoskingBreakfast/videos/996907453676149/?pnref=story
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