Saisissant. Le match, donc. Reporté sur grand écran. Et diffusé sur petit écran télévisuel, avec 50 secondes de décalage. Trois angles de vue à partir d'une même position. Où est donc passée la rencontre ? L'instant présent.. Où se situe le réel ? Dans ma capacité à analyser ce qui m'est proposé ? A me défaire du virtuel ? A synthétiser les trois.
Mercredi, le terrain était trop loin de l'action. Du coup, mon écran me racontait le match au plus près. Que devais-je regarder ? La vue d'ensemble avait de quoi troubler. Trois centres d'intérêt.. Mais que capter en priorité. L'instant présent, que l'on sert en Angleterre avec du thé ? La focale choisie sur l'écran géant ? La retransmission fourrée aux ralentis et aux gros plans ?
L'Olympic Stadium Queen Elisabeth II est un colisée de béton qui devrait être interdit au rugby qu'il rapetisse horriblement. Trente fourmis sur un napperon vert. Pour tout vous dire, je n'ai presque rien vu du match sinon des mouvements d'ensemble. Heureusement qu'il y avait peu d'intérêt à le suivre de près et beaucoup d'internet. Surtout le record de Lomu rattrapé par Habana qui réveilla le public engourdi par le froid et pas de show.
Habana, son père l'a prénommé Bryan avec un "y" parce qu'il idolâtrait Bryan Robson, période Manchester, et rêvait d'une carrière de footballeur pour son fils. Robson, aux dernières nouvelle, vit en Thaïlande tandis qu'Habana affole l'Angleterre. A-t-il reçu le message ?
3 commentaires:
Oui, beaucoup de suiveurs évoquent, certains récriminent carrément, une enceinte qui boit l'ambiance du stade comme une marée, en plus de ce dont tu parles. Si l'on ajoute cette terrible impression d'être éloigné du terrain, vécue-endurée depuis les tribunes, c'est assez fâcheux puisque il s'agit donc d'une enceinte même pas fichue d'accoucher d'un sourire...
Ah, Benoit, des sourires et des hommes, voilà le principal intérêt du rugby. Y compris en coupe du monde. Au moins Habana a-t-il réveillé l'enceinte quand il s'est couché dans l'herbe. Qu'on appelle "thé", tu le sais, chez les Beat générateurs.
Ritchie en mode multi-écrans ou possédant le don d'ubiquité, notre reporter en forme Olympic, comme Habana qui file en terre promise vers un record unique établi en trois actes. Heureusement pour remplir du papier avant un week-end qui s'annonce bien plus passionnant,car pour ce qui est de la cup cette semaine c'est plutôt "un thé au Sahara"...
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