Pour mon anniversaire - et oui, déjà cinquante et un ans - mon épouse chérie (un pléonasme) m'a offert un remarquable ouvrage signé David Markson. Il a aussi écrit un ouvrage sur la maîtresse d'un écrivain fameux, autre piste... Bref, ne nous égarons pas, le livre en question s'intitule "Arrêter d'écrire". Que dois-je comprendre ? Une phrase sur trois traite de la mort d'un écrivain, de la façon dont il s'est éteint, des petites manies d'hommes célébres et des avatars d'oeuvres de haute tenue littéraire... J'avoue, je suis désarmé par ce message loin d'être subliminaire, injonction plutôt ! Qu'en pensez-vous, amis de la Comme Fou ? Dois-je suivre la voie que vient de me tracer ma tendre et chère, ou suis-je encore d'attaque pour un nouvel opus (je ne compte plus, mais ça dois bien faire dans les trente) ? Ma plume trempée dans l'encrier, j'attends...
19 commentaires:
Surtout ne t'arrête pas!!! Plus tard, quelqu'un d'autre pourra raconter tes manies, tes aventures littéraires, etc. etc...
Aîe... Non, laisse tomber. Mieux vaut pas. J'ai abandonné mes enfants, ma femme, mon boulot, mes amis, pour m'enfuir écrire le livre de ma vie, mon Ferdydurke... Cela dit, je suis mieux dans ma chambre, tout en haut de la maison, plutôt qu'au bar... Encore que davantage d'écrivains sont morts de vanité plutôt que de cirrhose du foie.
Ça dépend de ton encre...Sympathique ou pas? pour en revenir à Galthouse...Là c'est que l'un en vaut sans doute trois...
Ecrire, c'est comme chiper une parcelle d'immortalité!
Respire donc! et expire encore tes mots...
Puis en anglais le roman s'appelle 'This is not a Novel', évocation à Magritte, ce qui est tout à fait différent de 'Arrêter d'écrire'
Alors, s'il faut lire et écrire en anglais, maintenant, nous v'la beaux...
Oui, oui, Ritchie, continues d'écrire,
même si ce n'est pas "a novel"... Et de lire, of course!
Tiens, c'est ce que je fais, na ! Un truc bizarre entre roman, récit, carnet... Sept reportages en Nouvelle-Zélande condensés en un voyage - forcément initiatique - chez les All Blacks. A sortir pour le Mondial 2011. of course. J'ai terminé les dix premières pages, et j'ai cinquante pages de notes derrière. Au boulot, Ritchie. ca occupe mes jours de congés. et c'est mieux que d'aller au pub, non ? Encore que.
Oui, de tout notre petit guignol's band, Christian demeure sans égal pour remettre les pendules à l'heure, juste que pour ma part longtemps que je me suis rangé à l'avis de Camus, et là désolé comme l'obligation de fustiger à nouveau ces temps de libéralisme obscurs, or donc lequel Camus pose sur une pub Zadig et voltaire, nous voilà propres, et maintenant cette phrase du grand Albert in "le mythe de Sisyphe", que je détourne pour le coup à mon seul profit, CDS va relever ( j'use du terme à dessein à des fins hautement nostalgiques cher Christian comme je viens de remater sur le net ce grand match Toulon-Bégles où à chaque action suffit son bourre-pif )et donc la dite phrase " la pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie."
Pourquoi opposer hier à aujourd'hui? Garder le meilleur d'hier et le meilleur d'aujourd'hui, additionner plutôt que soustraire ou diviser... mais n'additionner que le meilleur et jeter le reste aux oubliettes de l'histoire... A la question "quels sont tes écrivains contemporains préférés?", ne peut-on commencer par Chrétien de Troyes et enchaîner jusqu'
à aujourd'hui? Est contemporain ce qui traverse le temps. Le reste s'oubliera vite... Peut-être?
D'où "le désir de lire"..., l'ouvrage à sortir en février, à quatre mains, comme une sonate de Schubert. Benoit et Ritchie en accords.
Oh Gilles, quelque peu télépathe le temps ce dimanche, tu sais, comme en feuilletant le "Numéro" d'octobre, j'eus le bonheur de lire une belle chronique, toujours en haut style cher ami, consacrée à Jean Nouvel. Je t'embrasse...si tu me permets.
Je prends le rebond cher Benoît, et je remonte le long de la ligne (avant de repiquer vers l'intérieur:) Heidegger l'avait déjà dit à sa manière : "Denken ist Danken". Penser c'est remercier.
Restait à savoir :
1 - qui dit merci à qui?
2 - et pour quoi?
Cette formule, comme celle de la nostalgie Camusienne (nostos-algos = le douleur du retour) présupposent une dette de laquelle l'homme doive s'acquitter, et ce par le moyen de la pensée.
Was heißt Denken?
Petit cours de M.H. à ses étudiants de l'année 1954 (si ma mémoire est bonne) pour accepter que nous ne pensons pas encore…
Comment donc nous acquittons-nous de notre dette alors? :-)
(Les intérêts du Réel courant plus vite — et plus longtemps! — que n'importe quel trois-quarts aile !:)
Je permet, je permet, cher Rugbymane et néanmoins mélomane... Juste, je m'
étonne que tu lises Numéro (pour être
honnête, c'est ma fille, rédac chef magazine qui me commande, parfois, un
papier, ce dont je me réjouis). Je sorsla tête du sac, donc sid'aventure tes pas te mènent en mon quartier si littéraire...
Et à quand le prochain ruck au complet
????
Je n'ai pas précisé que pour le penseur, le dialogue intérieur de tout un chacun — qui nous tient lieu de pensée! — est précisément ce qui nous empêche (et nous protège?) de penser… :D
D'où le titre, un rien provocateur à l'époque, dans les années 50, "Was heißt Denken?" Qu'appelle-t-on penser?
Sur lequel il renchérira plus tard "Penser ne sert à rien." pour bien différencier ce qu'il appelle la "pensée calculante" de la "pensée méditative" assimilée à une vision, et qui vous met plutôt dans l'embarras qu'autre chose… Marges au royaume de l'"utile"… L'art ne sert à rien. L'art est une pensée s'accomplissant dans sa forme.
Quel régal ! Dans ces jours de brutalité, où le sentiment d'injustice domine, lire vos messages est un plaisir.
a ce que tu viens de dire richard je souscris...CDS, prince de la guingasse fine et sprituelle (l'esprit du vin n'est jamais loin)après quoi tel un cacou d'Endoume on se frotte la minotte (et ce n'est pas sale, je précise). Gilles, jeudi par exmple y serai...mais encore égaré ton num...
Heureux que la Comme Fou crée ainsi du lien, du tissu, des résonnances. Putaing, les gars, vous pouvez pas savoir combien j'ai envie qu'on passe un peu de temps ensemble. En ce moment, l'air est irrespirable...
Et bien alors, vivement un Crazy Ruck
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