Un Crazy Ruck (le combientième ? On ne comple plus quand on aime !) lancé au bon rebond de l'amitié et nous étions huit à table, Seb, Gilles, Le Tigre, Fred, Antoine, Benoit et Ritchie, autour de l'invité du jour, l'ancien trois-quarts aile du Stade Français, Raphaël Poulain, venu au grand galop (facile, je sais, mais n'empêche, il a été prompt) participer à nos agapes. Un beau moment de poésie, de théatre et de littérature, et peu de rugby, paradoxalement. Raphael nous a quitté pour passer devant un jury et, bonne surprise, ses projets cinématographiques ont été choisis, je l'ai appris dans la soirée. Ils iront sur quelques bons festivals à venir. Frédéric m'a laissé un joli texte, le récit de Georges de Saint-Clair débarquant au collège de Rugby en 1860, premier Français à jouer au jeu de balle ovale dans l'établissement, et même tout court. Aux bons rebonds de la Comme Fou, les amis...
15 commentaires:
Salut à toi Richard, Raphaël, Gilles, Benoit, Seb, Nemer le Tigre, Antoine...
Merci à vous tous pour cette agréable respiration...
Je songe encore aux pirogues polynésiennes et au Stoop...
Ah oui, ça c'était durant les prologations, succulentes et savoureuses, tardives comme les vendanges, à l'ombre des jeunes cîmes en fleur...
Comme Antoine,le retour à la réalité grise de la comédie humaine fut délicat...En plus la sirène du temps m'a empêché de jouer les prolongations,prenant ma rame (de rer) alors que vous en évoquiez d'autres plus exotiques.Et dans ma mémoire si loin et si proche,1981,l'année de ma première course de pirogues dans le lagon de Raïatéa,lors des fêtes du Tiurai,le folklore au zénith et votre serviteur,se sentir le roi du monde.Epreuve typique avec une arrivée en désordre sous les encouragements des vahinés brunes comme sur l'étiquette de la bière Hinano,que de souvenirs resurgissent!Après la première phase,à peine les embruns du pacifique remplacés immédiatement par la moiteur,il restait aux concurents encore vaillants ou qui avait du coeur,la fameuse escalade à pied du mont Tapoi.Je peux vous dire que pendant l'ascension on ne fait pas le pont mais que de soupirs!Mais,quelle récompense là -haut,outre le collier de fleurs de tiaré,je me croyais fils de la dynastie Pomare en son royaume,surplombant la ville d'Uturoa et regardant Tahaa à l'horizon...J'étais l'enfant sauvage des Iles sous le vent,émerveillé tous les jours au bout de mon ponton par le hiti,cueuillant la vi(e)à pleine dents alors que les deux étaient encore verts!Ah mes amis le retour à la métropole fut là aussi douloureux,temps froid et coeurs secs,comme dirait Mr Serge c'était la nostalgie camarade.Pas de quoi jouer du ukulélé jusqu'àu moment où j'ai retrouvé avec vous tous un atoll empli d'esprits vifs,érudits et débordants d'humanité.Un motu complété judicieusement hier par Raphael qui suit un bon philo,se voyant ainsi récompensé dans sa quête.Il suit l'étoile après avoir brûlé les planches,avec les yeux qui scintillent du plus bel éclat,celui de l'humain comme la foi qui animait,loin de l'arbre à pain,"Les révoltés du Bounty".
On ne joue donc pas les "Immémoriaux" ici... Moi, je me souviens de Rangiroa aux Tuamotu et d'une traversée du lagon accompagné par les dauphins, puis d'une plongée pêcheuse dans la passe, à l'heure juste, environné de requins qui venaient faire la même chose, et m'ont fait remonter dare dare sous les grands rires des énormes Pomotu... Heureusement, une petite "demie" m'a fait joliment passer ma honte...
Jeudi, chez Al Dar, Raphaël évoquait Nietzsche et parlait d'art. Puis vint le moment, pour chacun, de citer une petite phrase. De Nietzsche, j'ai donné le "valet du bourreau". Depuis, une autre phrase du même m'est revenue : "Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité"...
Petit pincement au coeur au moment de prendre congé de vous tous en fait, faut-il l'avouer. Et c'est marrant, tiens, à ceux qui parfois m'interrogent sur ce que se passe dans cette comme fou,oh-mais -minceu-dis-nous-donc-un-peu, je réponds toujours en citant Salinger " Faut jamais rien raconter, après les choses et les êtres vous manquent". Rien à voir avec la nostalgie, oh non, oh non, c'est juste qu'on ressent un vide immense, que "ces gens et ces choses", alors voilà, ils ne vous appartiennent plus en propre une leur existence dévoilée. Mondieumondieumondieu, 40 ans et finier comme une vieille maitresse jalouse, le pire est à venir, vous le dit, les zamis.
Ps: Dis Gilles, trouvé et lu, hier après-midi dans un bar et c'était en pleine Oberkampf fureur, le numéro d'un certain "Keith" et ouais, ouais. Ouais, quoi.
C'(est pour ça que c'est bien la Comme Fou. Parce qu'on a envie de revivre le prochain très vite et de rester encore plus tard. En aout, donc, la prochaine. Juste avant de partir vers Aotearoa. "Rugby Land" sera peut-être sorti d'ici là...
Pincement au coeur en lisant tes premiers mots Benoît : "prendre congé de vous tous"... J'ai cru que tu nous abandonnais... La suite fut rassurante (et joyeuse puisque Keith!), et le dernier post de Ritchie résume tout...
Moi aussi j'ai pensé comme toi, Gilles, comme quoi, hein, ce Benoit, quel blagueur...
Harpe d'or des devins fatidiques,
Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?
Rallume les souvenirs dans le cœur,
Parle-nous du temps passé !
Nabucco
Merci les amis.
Effectivement, si quelqu'un m'avait dit, il y a vingt ans, qu'un jour l'équipe de France du Grand Chelem 1977 me donnerait l'occasion de distiller un peu de poésie à mes amis, je ne l'aurais pas cru. Et me serais envolé sur mes ailes d'or...
réaction tardive à propos de Benoît : blogueur/blagueur = même combat!!!
On va pas tarder à fermer, messieurs-dames. Faut pas rester là...
tu pars quand rejoindre le grand nuage blanc..?
Pour l'instant, ce sera vacances en Espagne, devant les chateaux de sable, en juillet. Coupure totale de journal... (ah ah)
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