mardi 6 octobre 2015

Cette vieille Gérule !

Certains d'entre vous - ceux qui n'ont pas lu le livre - se demandent pourquoi ce blog se nomme Comme Fou". Regardez ces raquettes encadrées à The Lensbury, l'hôtel de luxe occupé par les Springboks depuis lundi. A gauche, celle de Bjorn Borg, au centre Jimmy Connors, et à droite. Et bien celle de Vitas Gerulaitis.

Gerulaitis, tennisman surdoué comme Panatta, fêtard comme Nastase et qui ressemblait à Jean-Pierre Rives. Ou l'inverse. Indolent, facile, couche-tard. Une icone, quoi. Un sportif comme on n'en fait plus. Quatre copains de La Rochelle, Mi, Johnny, Boss et Jo, qui lui trouvaient des qualités et avaient pour habitude de retirer la dernière syllabe des noms afin de faire genre bien à eux, se prirent d'affection pour Vitas et se traitaient de "Vieille Gérule" chaque fois qu'ils se chambraient.

C'est avec eux que j'ai effectué la descente et la remontée du Grand Canyon, via Las Vegas, quand ce siècle vint à naître. De nos pérégrinations, j'ai tiré un livre, Comme Fou. Quand la soirée partait en live (toujours le live avant le livre), qu'ils étaient heureux, transportés, délirants, drôles et pas vraiment contemplatifs, Jo, mi-Califano mi-Obélix, lâchait invariablement - pour se dédouaner d'un coup pendable à venir - un "Je me sens comme fou, ce soir" sans savoir qu'il citait Hugo ("Oh, je fus comme fou au premier moment...") au pays de Rambo.

8 commentaires:

Seb en Ovalie... a dit…

Ah oui chers camarades,quand Ritchie monte au filet, le récit de cette expédition de joyeux larrons, devient épique, drôle et émouvant, un récit à fleur de pierre, qui avale pas mousse, des maux aux corps mais l'esprit enrichi de mots, de l'amitié au contact, de la belle aventure avec des cartes, du Jack London à dévorer mes amis, car c'est écrit...Un trek qui atteint des sommets, sans troc, qui donne envie de suivre la cordée sans avoir peur du vertige car avec le King au dessus de Las Vegas, on sait qu'on ne joue pas avec un bandit manchot, un roi de "Casino", sans impair qui passe, juste la paire de mains sur le cœur ou tendues selon les situations, une offrande amicale qui donne des ailes, un Escot sans griffe, juste un grand qui lobe au dessus de la moyenne pour qui sait entendre...Un ami avec qui je resterai bien bloqué tout là-haut "127 heures"...

Sylvie a dit…

Une sorte de "Délivrance" ? Mais sans les petits soucis avec les autochtones je pense . "Into the Wild" avec des copains, qui auraient entendu "l'Appel de la forêt" - non pas Marie - et rencontré leur "(martin) Eden" dans la Nature et sur le tapis vert de Vegas . "La forêt d'émeraude" revisitée dans les tons bruns et dorés du Canyon et Ritchie en Chercheur d'ocre .
A force de jouer "les Aventuriers de l'encre perdue", tu vas te retrouver avec les grands: Stevenson, Jack London, Kessel, Albert Londres ...
Plutôt bons compagnons de stylo et de virées d'ailleurs, et un Easy rider pour Ritchie, un !

richard escot a dit…

Sylvie, il me semble que tu mérites d'en recevoir un exemplaire. En novembre, hein ? D'ici là pile pluie sur Londres, comme écrivait Albert.

benoit a dit…

J'aime énormément ce texte. Les autres aussi, note, mais celui-là en particulier...Ah oui. J'aurais pu te "faire" un petit sms où j'aurais mis toute mon admiration et quelques tendresses minuscules. Oui mais non. Bises.

richard escot a dit…

Ah, Benoit... Sorry, il faut absolument que j'aille faire un tour sur Midi-Olympique.fr lire tes chroniques. Allez, tiens, zou, j'y vais de ce pas.

benoit a dit…

Tu n'en liras qu'une seule...sur les 7 publiées puisqu'ils n'arrivent toujours pas à les archiver. Mais bon, je suis encore jeune pour qu'on m'archive. Et puis, hein...sorry good game...maintenant que je sais, grâce à Moore, ce que cela veut vraiment dire...

Anonyme a dit…

Cette bonne grande Gérule, un coupé Patrick Juvet / Beach Boys dont l'art à quête d'amour prit à revers les coups droits des fab5 de la grande C.A.N.Y.O.N
Rompez
Boss

Handyman Jacksonville a dit…

Hi great reading your blog