dimanche 11 octobre 2015

De l'église au Temple

Samedi, église St Mary Magdelene. Richmond. Mon collègue et néanmoins ami Jean-Christophe Collin a repéré l'affiche. Venez chanter les hymnes et les chansons de la Coupe du monde. Jusque là, rien de particulièrement étonnant. Si ce n'est un orchestre militaire aux partitions. En ouverture, Waltzing Matilda et Cwm Rhondda, pour honorer l'Australie-Galles qui va suivre.

Suit une chanson folklorique française, le chant du berger d'auvergne. Je découvre l'œuvre de Marie-Joseph Canteloube de Malaret, jusque là inconnu au bataillon, je l'avoue. Et c'est alors que l'orchestre militaire, dans cette église de Richmond, se lance dans La Marseillaise. Oui, vous avez bien lu, notre hymne révolutionnaire. Jean-Christophe et moi nous levons, chantons à tue-tête et les fidèles applaudissent.

Moment d'autant plus incroyable qu'on nous a servi un verre de rouge, du Shiraz, et ce n'est pas du vin de messe. Un truc de dingue. Je n'avais jamais vu ni entendu ça avant. Tout comme des Anglais chanter Flower of Scotland et Danny Boy... Cela dit, l'arc-en-ciel brillait dans les travées, Sud-Africains, Irlandais, Américains, Italiens, et deux Français, donc, tous en chœur.

Nous avons même eu droit au Libertango, d'Astor Piazzolla, pour célébrer l'Argentine. Celui-là, de morceau, fut littéralement exécuté par l'orchestre militaire, mais on leur a pardonné. Tout comme pour We are the Champions, de Queen. Ce n'est pas pour cette fois, entendait-on dans les travées, entre deux goulées de rouge.

Après cette épiphanie, nous sommes partis vers Twickenham déjeuner sur le parking avant le brutal Australie-Galles. Pas un seul Swing Low Sweet Chariot ne s'est élevé des tribunes du Temple. J'allais oublier : ce concert œcuménique s'inscrivait dans la fondation Lawrence Dallaglio, résident de Richmond, pour le développement du rugby en zones sensibles.

7 commentaires:

Seb en Ovalie... a dit…

Magnifique mise aux verres de ces deux amis amis qui ont changé d'autel en chœur ! Des cartes postales comme cela, sans dépôt, c'est gouleyant, il faut dire que boire du rouge en chantant des hymnes à plein goulot cela aurait pû être "La dernière tentation du christ" ! Santé l'ami...

richard escot a dit…

Ah, ah, Seb. Toujours les bons mots. C'était le pied, effectivement. In vino véritas. Allez le bleu, maintenant. Visiblement, la Comme Fou est optimiste.

Mme WinRab a dit…

Voilà exactement pourquoi j'aime ce blog !

richard escot a dit…

Développe, Laurence, ca fait toujours plaisir...

Mme WinRab a dit…

Je termine ma triste salade de trèfle...
Tu ne m'as pas vue dans un petit coin de cette église ? Pourtant, j'étais là, grâce à toi, à partager ces chants et ce moment qui dut être magique. Et tu sais, le partage, c'est ce que j'aime par dessus tout.
Pour moi, c'est double ration : in vino et in winné veritas !

richard escot a dit…

Effectivement, nous y étions tous de la Comme Fou dans cette église, un verre de Shiraz à la main en chantant La marseillaise... Danny Boy et Flower of Scotland.

Sylvie a dit…

Bonsoir, pas de commentaire rugby mais une nouvelle curieuse ; une société grenobloise a créé des distributeurs d'histoires courtes, je sais qu'ici certains sont férus de short stories et j'aimerais connaître leur avis sur cette étrange invention . Plus d'infos ici : http://www.placegrenet.fr/2015/10/12/distributeurs-dhistoires-courtes-lieux-publics/66559