dimanche 8 mai 2016

Un pont si proche

La semaine dernière, voyage en Aveyron et passage par le viaduc de Millau. 2,5 km d'ouvrage. Comme je lis en ce moment Le Corbusier, ce béton laisser rêveur. Pourquoi l'Aveyron ? Pour me ressourcer. Mais pas la possibilité, cette fois-ci, d'aller au musée Pierre Soulages, cet ancien joueur de rugby qui a endossé le maillot de l'outre noir.

L'Aveyron et les châteaux sans clé qui s'ouvrent rien pour vous hors saison. Bienveillance et gentillesse. Retraite spirituelle et gustative, trois jours pour succomber aux délices du veau sous la mère et des cochons sur la paille, le tout agrémenté d'un Saint-Chinian qui s'émancipe en passant à travers l'oxygénateur.

Un pont relie les êtres au dessus du vide. L'esprit en vacance. Pas de montre mais un Gaveau demi-queue. L'idée que je peux me faire du luxe sans ostentation. Juste ce dont j'ai besoin. Zéro pour cent rugby. A peine quelques résultats sans surprise grappillés sur mon portable au hasard des connections tant le Championnat semble déjà terminé.

Lundi, mardi et mercredi serai à Valence d'Agen, Toulouse, Béziers et Carcassonne. Là aussi pour me (re)plonger aux sources désaltérantes et profondes. Le rugby peut être comme l'eau d'une rivière sans cesse renouvelée au même endroit. Un trait d'union, jamais trop loin. J'en reviendrai, car il faudra bien remonter. Nous en parlerons.

4 commentaires:

Sylvie a dit…

... et on reste sur la résilience ... mais celle des matériaux Ritchie ! Si ce n'est déjà fait - ça m'étonnerait que tu sois passé à côté - lis "Naissance d'un pont" de Maylis de Kérangal c'est fascinant . Vraiment ce genre de livre dont tu te dis " ça ne va pas me plaire ... " et puis tu es capté littéralement par une écriture envoûtante, un thème tellement technique a priori et pourtant ....
Sinon la symbolique du pont, je l'ai vécue "en vrai" lors de rencontres de profs, un colloque allemands/ français ... on a fait un jeu de rôle, il s'agissait pour 2 équipes mélangeant les deux nationalités de construire une partie d'un pont fictif ( maquette en carton, papier, légo etc) puis arriver à réunir les deux parties et faire rouler une petite voiture sur le pont enfin assemblé ; il fallait donc s'entendre sur les dimensions, le but etc ... Devine quel était mon rôle ? ben le gobetween bien sûr ! Il ne devait y avoir aucun contact entre les équipes sauf par mon entremise- il fallait éviter les discussions frontales - et on partait de rien il fallait aussi dessiner le plan . J'ai navigué d'une équipe à l'autre avec leurs suggestions, exigences .. . Voir - et même vivre - comment les personnes discutent, parfois âprement puis arrivent à s'entendre en cédant donc en renonçant à leurs propres convictions c'était passionnant . On y a passé une journée entière et on l'a fait ; j'étais bluffée par l'énergie développée, la créativité, les dizaines de solutions proposées, pas d'esprit de compétition mais une véritable émulation .
Merci d'avoir réveillé ce souvenir Ritchie, ça me donne envie d'en bâtir des ponts, parce qu'après tout on n'a encore rien trouvé de mieux pour relier les gens .
Bonne ballade .

richard escot a dit…

Hello Sylvie
Nice bridge over clearing waters
Belle et bonne en effet la ballade
Poésie et bohème
Pas mieux

Sylvie a dit…

My pleasure ! J'ai hésité - oh pas longtemps - entre balade et ballade mais en fait ce que tu fais là tient davantage de la balllade : "flânerie poétique" surtout ne pas manquer d'ailes ...

richard escot a dit…

Ceux là étaient troisièmes lignes