jeudi 2 juin 2016

Balle au show

Il pleuvait. Impossible de sortir sans risques six sportifs (Ritchie, Seb, Benoit, Christophe, Nemer, Antoine) sur un play-ground en stabilisé pour un match de basket. Les déliés contre les pleins, les touffus vs les chauves ? Une prochaine fois... Au soleil. Pourtant, Le Tigre était venu - le retard est une ponctualité libanaise - mais en tenue, grosse balle orange en main. Il était bien le seul à y croire. Ah non, Benoit avait apporté le short de l'ASPTT Paris, bleu et rouge, comme les couleurs de Grenoble, subtile attention en direction de Sylvie.

Nous avons fait pleuvoir l'apéro, pineau des Charentes, Pastis et Ricard : c'était l'été indoor. Tandis que dehors, ça tombait fort, ça attaquait épais dans le salon. Saucisse sèche de l'Aveyron au roquefort, chipolatas sans chipoter, merguez de compétition, le tout (soleil rouge) sur du Chinon bio, du Puisseguin Saint-Emilion puis un vin millésimé (2002) de la vallée de la Bekaa qui relançait en profondeur, tannique, puissant, typé.

Il fut question d'Henri Mioch et de Walter - le seul, l'unique - du festival de Cannes et de Jean-Paul Belmondo, de Vincent Lindon (qui pourrait jouer troisième-ligne aile) et de Jeannot Salut, de Jimi Hendrix et d'ondes gravitationnelles, de Sixto Rodriguez et de Montpellier (pour le lien sud-africain), de Vincent Clerc (beaucoup, passionnément) et de Mourad Boudjellal, de Christian "le Prince" Montaignac et d'Henri Garcia, pour enchaîner sur Denis Lalanne et les Hussards qui poussent à droite.

Vous l'avez compris, une rencontre "six pack" bien plus ovale que mains au panier. Entourés de tableaux de maîtres, nous sommes entrés dans le Monet-time sans discours par un Château Giscours 2000 en recevant Dévédés et BluRay cadeaux sans décoder from Seb le généreux, tout en évoquant Emile Borel. La probabilité d'un essai en fin de match restait à la discrétion de Benoit : préface ou pas ? Finalement, oui. Il ouvrira le "je" pour l'ouvrage d'Antoine et de Nemer. A sortir prochainement. Sur le rugby, bien entendu. Mais pas que.

15 commentaires:

Antoine a dit…

Encore un superbe moment qui est passé trop vite. Heureux de cette belle journée. Merci à Richard pour l'accueil quatre étoiles (et bien plus avec une leçon d'astro-physique lumineuse en guise de conclusion). Merci à Gabi et tes filles qui nous ont reçus comme des rois.
Merci à Christophe, patient chauffeur et très Clerc dans ses arguments.
Merci à Seb pour ses DVD et, surtout, de nous avoir fait son cinéma (à Cannes et ici).
Merci à Nemer pour le court de protection de balle avant de partir.
Et merci à Benoît d'avoir accepté d'ouvrir notre prochain bouquin. Nemer et moi en sommes très heureux et très honorés.
La bise à tous.

PS Nemer, tu ne perds rien pour attendre. Je te mettrai la misère au basket la prochaine fois.

Sylvie a dit…

Merci pour le short Benoit mais tu n'es pas quitte : il me les faudra les cuissots galbés :-) Finalement ce tournoi NBA c'est comme au ski, ce qu'on préfère à un certain âge c'est le ski-bar; là c'était barsket quoi ! Et pendant ce temps... je torturais - mollement - mes candidats au bac :-( Ah et même aaaaaaaah ! que j'eusse voulu être des vôtres, combien j'eusse apprécié vos folles digressions et raccourcis imparables ! Voyant l'eau monter dangereusement autour de vous je m'étais dit "ils vont le faire à l'aviron, ce tournoi ... au pire au youyou ! " .
Et j'ai encore loupé la Bébel conférence !
Amitiés et ho puis tiens soyons fous : bisous !

Seb en Ovalie... a dit…

Pour la photo prise dans les cinq dernières minutes par Gaby, pour montrer les cuissots galbés de cet adonis rouge et noir c'était un peu short ! Mais de bons mets, bons vins et bons mots nous n'étions pas à court ! Mais côté jardin je vous raconte pas le théâtre, le radeau de la méduse, médusé par les flaques notre DTN Ritchie en grand sage, nous a dit gare aux gorilles et aux chevilles, alors de mes bras ballants de primates, malgré ma volonté dare dare to Win contre l'équipe de fluets, et le bourdon, la décision fut la bonne. Du curé il n'en a pas été question, juste le vin de messe et l'amitié au cœur de tous les échanges, de regards en confidences, à l'abri sans la Martine, le temps a suspendu son vol...Du pré en face au dvd sans fesse, du Haendel en chœur au Hendrix au corps, les ballons se sont élevés comme nos âmes portées par ce six majeur, sans personne à l'index, une amitié en rock, un "Ensemble c'est tout" !

richard escot a dit…

On a bien essayé, Sylvie, pour les cuissots galbés de Benoit. Il y avait unanimité, moins une voix. La prochaine fois, promis, on lui sort le quadriceps.

christophe a dit…

Merci à toi Ritchie pour l'ensemble de cette oeuvre collective. A tous pour le présent et les présents. Et le bon vin ! Le soir, avec une légère gueule de bois à l'accent tannique, je me suis rendu à l'avant-première de "Mercenaire" à Paris. Un beau film au sens de la générosité de son auteur - Sacha Wolff - chouette type. Je suis resté un peu sur ma fin concernant sa vision effroyable du rugby (dopage, racisme, bêtise...) et comme l'a dit l'iconique Herrero (qui auréolait de sa présence l'assistance) dans le jeu des questions/réponses à la fin de la projection : on espère que ce n'est qu'une fiction ! Ce qui est sûr, c'est que le rugby n'en sort pas gagnant (ça c'est moi qui ajoute). Celles et ceux qui ne connaissent pas ce sport vont trouver finalement que le foot, ce n'est pas si mal... Je suis rentré chez moi avec une impression triste et détestable d'avoir perdu quelque chose en chemin, errant dans le métro avec cet amour en berne confondu avec les riff d'Hendrix qui s'en allaient au loin.. Dites-moi... On en est vraiment là ? C'est vraiment fini le rugby, ses valeurs et tout ça ? Non, ce n'était qu'une fiction...

richard escot a dit…

Hello Christophe,
on en est pas (encore)là mais on s'y dirige et on s'en rapproche. La Fédérale (1,2,3) n'est pas "toutes valeurs". Nous ne voyons le rugby qu'à travers le prisme (ou la tamis) Top 14-ProD2-XV de France, une zone pro asptisée, médiatisée, prête à consommer. Mais il existe des endroits moins protégés qui font parfois peu et je ne suis pas certain, malheureusement, que ce que tu as vu et regretté ne soit pas une réalité de plus en plus prégnante. Dopage, racisme, bêtise, ce n'est pas propre au rugby. On aimerait que le rugby soit à part, mais il est à l'image de notre société. On peut, on doit, le regretter. Mais c'est clairement ainsi. Sauf à trouver un club, son club, le club, qui serait un havre.

Antoine a dit…

Retrouver le havre, ce serait une forme de retour au source pour notre rugby, non ?

Sylvie a dit…

On n'a pas perdu le rugby Christophe, c'est le rugby qui s'égare . En te lisant j'ai cru lire Zweig évoquant la perte de l'Europe, de l'humanisme et de tout ce à quoi il croyait alors que les totalitarismes se levaient partout autour de lui . L'espoir il le retrouvait - en partie et pour un temps seulement - en relisant Romain Rolland . Le titre c'était "aA dessus de la mêlée" .... comme quoi.... rien n'est jamais perdu, surtout pas en rugby . Amitiés .

Sylvie a dit…

oops c'est bien sûr "AU dessus de la mêlée "

benoit a dit…

Ah oui, vraiment, c'était un moment...comme une symétrie parfaite...Plaisir de retrouver les amis ( Nemer ça faisait si longtemps...et toujours le même gout des autres), les joyeux comparses, de trinquer chaleureusement dans le havre de Ritchie, hôte parfait mais nous le savions déjà ( Tu as raison, cher Seb ( grand merci pour le dvd et ta délicatesse, comme toujours), avec ta spéciale dédicace à Gaby et aux Filles, trois rayons de soleil en ce jour de ciel gris fer. Mais le ciel était lumineux,jeudi, pour nous. Ah oui.) Un moment d'amitié, de joie, de rires et de musique. ,

J'ai très envie, à mon tour, d'aller voir ce " Mercenaire." Seb ( le doublé je te dis!! On l'a fait!) et Christophe, vous avez piqué ma curiosité et pas que...Merci, Neuf hédoniste, pour ce covoiturage tout en douceur...et pour le reste, aussi, tout le reste. Antoine, c'était très très chouette, ce café à la Tourrelle, juste avant.

Sylvie. Ah Sylvie. Sache que le flottant, je l'avais. Le vieux maillot du Stade (Toulouzaing œuf corse!), je l'avais aussi. Oui mais voilà...J'ai oublié de m'épiler...et quelqu'une qui cite Romain Rolland mérite tellement mieux que mes cuisses de chimpanzé ( "le chimpanzé de Carcassonne" était le surnom...très indélicat...que mes "copains " m'avaient trouvé.) Prochaine fois, promis...

Antoine a dit…

Oups. Aux sources. Horrible. Désolé.

Sylvie a dit…

Au poil ta réponse Benoit ! J'ai bien ri au "chimpanzé de Carcassonne" ça m'a fait penser au catch avec le "bourreau de Béthune " ( oui à Alexandre Dumas aussi mais moins ) ...

Antoine a dit…

Tes amis te remerciaient d'être velu, Benoît.

benoit a dit…

C'était à peu près ça, cher Antoine...et à chaque fois, à part moi sous la douche, je fredonnais " je suis velu, je suis venu, j'ai été vaincu..."

richard escot a dit…

Vous avez oublié la Mayolaise, chère à l'autre Richard. B. (faut lire "comme si le monde flottait", hein ?) Ainsi peut-être aurions nous le Pilou Pilou cité.