jeudi 15 octobre 2009

Renaît Char


A partager, ce poème de René Char, tiré de "Commune présence".
"Tu es pressé d'écrire, comme si tu étais en retard sur la vie. S'il en est ainsi fais cortège à tes sources. Hâte-toi. Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance. Effectivement, tu es en retard sur la vie, la vie inexprimable, la seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir, celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses, dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés au bout de combats sans merci. Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière."
Hymne à la vie. A l'amour de la vie. A l'écrit qui est ce cri de papier. Ces mots de naissance. Il s'agit d'écrire pour aller de l'avant. Pro-créer. Nous cherchons la vie dans nos sources d'encre. Nous luttons, armés de nos bouts de phrases. Pour prendre de vitesse l'inéluctable. Telle est notre quête, ici, maintenant...

21 commentaires:

cds en ligne(s) a dit…

Pour répondre à ce niveau, seuls quelques uns, parmi eux Rilke bien sûr: "Le désir d'avoir une mort bien à soi devient de plus en plus rare... Jadis, l'on savait que l'on contenait sa mort comme le fruit son noyau. Et cette conscience vous donnait une singulière dignité, une silencieuse fierté. "
Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

Ritchie fou gère a dit…

Le prince Rainer. La vie, la mort. Une nouvelle, aussi, de Benoit J dans "Short Stories". Un recueil obligatoire. C'est la vie, c'est la mort. Ka mate. Ka Ora. Le noir, le blanc et dedans l'homme, la ligne rouge. Les trois couleurs des Maoris. L'idée d'un prochain livre. Un jour. D'ici 2011. Of course...

redondo a dit…

"L'éclair me dure" R.C.

Ritchie recruteur a dit…

René Char, quel deuxième ligne !

Ritchie agent de joueurs a dit…

Lui, Juliet et Soulages, pour ne parler que des modernes.

Léon a dit…

C'est sans doute le poème le plus emblématique de Char. Et l'un de ses premiers, en plus. C'est un Etendard, un vaccin universel, une armure, un viatique suffisant pour affronter n'importe quelle montagne du monde : une ligne de Blacks, des cons au boulot, et même un tgv lancé, té! Je l'ai constamment plié dans mon portefeuille. C'est dire si cette visite dominicale et matinale sur ton blog,cher Ritchie, illumine bellement, et l'écran, et la fenêtre du jour et des jours.Merci!

Ritchie Swansea a dit…

Whaouuu, ça fait plaisir, ça, té, Léon ! Parce que me voici au boulot justement (heureusement entouré de types bien et de nanas sympas), devant Ospreys-Clermont.
Ben oui, Char qui jamais ne s'arrête. Drôle, la vie, hein ? Ton portefeuille et mes pensées. Tout ça mêlé. René Char...
Toi qui connaissais Gracq, t'as rien de perso sur Char. Suis preneur. Pour le feeling.
En tout cas, merci à toi. Et longue vie à Cali Fano. pardon, Kally Vasco...

rugbymane a dit…

Char évidemment, d'autant qu'aujourd'hui, oh comme j'étais heureux de goutter chaque minute avec elle: " le présent qui s'accumule"

Gilles2 a dit…

Ah oui, Char... J'avais cité, dans un message précédent, cette petite chose de lui : "J'ai pesé de tout mon désir sur ta beauté matinale", spéciale mémoire pour moi... Cette autre petite chose, qui s'applique à tout celle-là, à la littérature et au rugby, à la politique et à l'art, à la musique et à... :" Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience"...
Bonne nuit.

Ritchie en eau trouble a dit…

Bonne nuit, comme tu y vas, toi, couche tôt... Encore là, vaillant, au bureau... Pour en terminer avec un programme alléchant des partisans. "Ce qui vient au monde..." Effectivement. cité dans "Les Oblongues". Troubler, troublons. Un viatique, ça aussi. Je vais l'inscrire au frontispice de la rubrique rugby.

Léon a dit…

Il ne répondit pas à mes courriers de groupinaze (j'avais entre 18 et 20 ans).
Je l'ai paparazzié chez lui à l'Île-sur-la-Sorgue, juché avec des jumelles sur le toit de ma 4L pourrie.
Je le lis un tiop chaque jour comme on arrache un tross de pain chaud en sortant de la boulangerie : c'est irrésistible.

G.E. a dit…

Bon appétit!

christian/pierrot a dit…

Paparrazzier un Char, juché sur le toit d'une pauvre 4L pourrie...
T'as pas froid aux yeux Léon!

Ritchie rouge et noir a dit…

Enorme, le gonze. Moi qui n'ai jamais osé aller plus loin qu'un autographe à Christian Carrère en 1972... J'avais treize ans et lui portais son sac du vestiaire au car qui ramenait le RC Toulon de Labouré and Co des bords de l'Atlantique (il pleuvait et ventait) après une défaite contre le Stade Rochelais à Marcel-Deflandre jusque devant la rade...

G.E. a dit…

On revient toujours au rugby...

Rugbymane a dit…

rugby et poésie ne devraient faire qu'un, même si devient mas y mas la cause du people...rugby sur l'ongle...

Ritchie remonté depuis ses 22 a dit…

Ben, G.E., faut quand même dire que ceux qui se réunissent le plus souvent, je veux parler des Crazy Ruck, sont quand même ovaliens par nature, vocation, passion, expression. Alors... Et pis c'est mon blog, bordel. J'y fais ce que je veux, non ?

rugbymane a dit…

jamais dit le contraire( au contraire d'ailleurs)...could call me...rapport à...something very important

G.E. a dit…

Mon innocent commentaire, cette fois avec d'autres mots:
Tous les chemins mènent au rugby.

Pascalou a dit…

Et à Bédarieux ou à Lunel, le rugby mène au Stade René Char !

Ritchie aux pesages a dit…

Savais pas ça. Deux stades René Char pour un seul Roger Couderc ? Tout n'est donc pas pourri au royaume du rugby...