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lundi 11 juin 2018

6. Un médium nommé McLuhan

A quelques heures de la sortie en librairie du «Dictionnaire des penseurs» aux éditions Honoré-Champion, il est temps de clore notre petite saga apéritive commencée il y a deux mois. Après Joseph Weber, Emile Borel, Olympe de Gouges,Henry Thoreau et Etienne de La Boétie, voici l'histoire d'un philosophe, sociologue et enseignant canadien dont les travaux sont autant de portes de sortie sur la toile.

En pleine guerre froide, alors que les Etats-Unis et l'URSS installent un téléphone rouge pour relier Washington et Moscou, Marshall McLuhan (1911-1980) écrit une phrase qui ne cesse de résonner depuis : «Le message, c'est le médium». Célèbre pour avoir fondé l'étude des médias et théorisé les systèmes de communication, ce chercheur nous exhorte à prendre le contrôle de la gestion des messages que nous émettons et que nous recevons.

Nous avons inauguré le règne de l'immédiateté depuis qu'internet relie désormais tous les parties du monde, même les plus reculées, pour former ce que McLuhan appelait vingt ans plus tôt «le village global». Et notre univers se rétrécit chaque jour davantage à mesure que gagne l'interconnexion. Il ne s'agit plus de capter des contenus mais bien d'éviter leur intrusion. L'emprise des médias dans notre sphère privée et intime développer ce que McLuhan considère comme «une projection narcissique subliminale» : je communique donc je suis.

Soumis au dictat du medium, l'être humain serait donc menacé d'appauvrissement intellectuel, et nous approchons rapidement, assure McLuhan, de la phase finale au cours de laquelle l'homme sera transformé en hybride, sa conscience simulée, après avoir été stimulée, par la technologie. Les travaux de ce visionnaire préfigurent l'horizon 2030. A ce moment-là, notre cerveau - et plus seulement notre ordinateur, notre voiture, notre montre et notre domicile - sera connecté à internet.

mardi 27 septembre 2016

Guillard, impact rieur

C'est l'ironie absolue. On ne trouvera pas mieux même en cherchant bien. Le jour où il reçoit le prix Henri-Desgrange, hommage à sa carrière, sa vie et à son œuvre en Ovalie mais pas que, Philippe Guillard apprend qu'il est viré par son employeur. Cette même chaîne cryptée qu'il a contribué à élever et relever par son humour, son sens de la dérision et de l'auto-dérision, celle au sein de laquelle il faisait aimer le rugby comme personne d'autre avant lui. Et sans doute après.
 
Comme le sacre de Clovis, Marignan, Gutenberg, Kennedy à Dallas et la chute du mur de Berlin, Philippe Guillard viré de Canal Plus est une borne dans l'histoire de l'humanité. J'exagère ? Bon alors disons que ça marque la fin du rugby tel que nous le connaiss(i)ons. Le rugby des rires et des larmes, des chansons et des claques, le rugby d'avant quoi. J'ai l'orchestration de Quincy Jones en tête en écrivant cette chronique. Mais la note est salée.
 
Le rugby est désormais un produit, comme l'eau de Javel ou l'huile de ricin, et il faut le vendre à la ménagère. Pour cela, Sébastien Chabal est parfait. De la même façon qu'on se tape, moi le premier, du Boudjellal tous les jours parce que ça alimente le buzz sans lequel il n'y a plus de flux, j'aurais bien continué à reprendre un peu de Guillard une fois par semaine, même une minute, plutôt que d'entendre pendant presque une heure des commentaires lénifiants sur la journée de Top 14 qui vient de se terminer.
 
Philippe Guillard, c'est un titre de champion de France, deux finales, le Showbiz, Eden Park, Petits bruits de couloirs (le meilleur livre sur le rugby, tellement riche que ce n'est plus du rugby d'ailleurs), le petit journal du rugby et le Fils à Jo, magnifiquement naïf à la façon d'un Douanier Rousseau. Un legs massif. Mais il n'y a plus de place pour les poètes, les gentils, les débordants, les chaleureux. Pas même une petite ?
 
Mais si. On gage que La Guille va rebondir. Sur Eurosports, L'Equipe 21, Orange, RMC, Sud-Radio, SFR, BeIn, partout où le rugby relance. Comme impact rieur, joker jovial. Un nouveau livre, un nouveau film, des chroniques, quelque chose, mais pas sortir comme ça, sur arbitrage vidéo. De toute façon, allez, tu le sais bien, Philippe, on en avait parlé, ce Canal n'a désormais plus rien de plus. Tiens, j'ai résilié mon abonnement depuis deux mois. Je regarde le Top 14 au bureau. Ca suffit amplement pour ce que j'ai à en faire, c'est à dire décortiquer des matches qui se ressemblent (presque) tous.
 
Dans ton Petits bruits de couloirs, tu racontes l'histoire d'un ailier qui prend la ballon, enfin, court, fonce, vole, strie le terrain, déborde, et quand on pense qu'il va marquer l'essai que tout le monde attend poursuit sa course, traverse l'en-but où il aurait dû déposer le ballon, et court si vite, si loin, que personne ne l'a jamais revu. Ne pars pas si loin.

lundi 14 septembre 2015

Aymond l'Europe, hein ?

N'en déplaise à certains, le blog, comme le droit d'ailleurs, mène à tout. A condition, bien entendu, d'en sortir. Bien entendu, c'était ce lundi matin dès patron miné, c'est à dire avant 7h du mat'. Sur Europe 1. La "Comme Fou" était à l'honneur. Notre Antoine national, phrases courtes mais idées longues, oh yeah, accueillait sereinement les questions de Thomas Sotto - pas très doué en arithmétique il faut le dire. Calme et pondération, belle pertinence des réponses. Costaud comme nous le connaissons, comme nous l'aimons, Antoine. Les interrogations arrivaient en rafale, écrites sur le pilote de l'émission (remarquez le post-it rose RCF), et Antoine s'en est joué comme Mermoz au maximum. Vous remarquerez enfin la petite liquette de l'ami écrivant, histoire de ne pas attraper froid pendant ce show matinal. On ne sait jamais, une mauvaise clim...
Alors qui sera le prochain à l'antenne ? Ce sera notre antienne.

mercredi 27 avril 2011

L'électro nique




Il fallait bien un jour que ça arrive. Créé de toutes pièces par les médias électroniques, la tête de gondole préférée de la ménagère de moins de cinquante ans s'est fait niquer par le clavier. Trois phrases dans un Journal du Dimanche et quinze jours de mise au ban. On meurt pas où on péche. Juste retour des choses. Complétement imbibé par la théorie du complot chère à son paranoïaque d'entraîneur francilien, Caveman retourne dans sa grotte. J'y trouve quelque chose d'assez jubilatoire, finalement. C'est même la parfaite parabole. Les médias fabriquent Chabal, et il se détruit dans les médias. Drôle de société que la nôtre, drôle de rugby. Comme le dit le philosophe Albaladejo: "Le rugby a suivi l'évolution de la société. Le contraire eut été préférable."Ca doit vous inspirer, non ?

samedi 24 janvier 2009

REVOLUTION !

J'ai écrit un texte incendiaire et la machine n'a pas voulu me l'imprimer, et encore moins me le publier. Méfiance, il y a un cerveau derrière notre web. Nous sommes épiés. Hier, les usagers sont descendus sur les voies des trains de banlieue. Restez vigilants, quelque chose se prépare. Les médias nous le cache. Une révolution est en marche. Obama offre la protection sociale aux plus démuniés, le PSG n'a plus de président, nous ne connaissons pas le père de l'enfant de Rachida, la météo se dérégle et Aujourd'hui Sport supplante L'Equipe.
Révolution. Alors, formons notre gouvernement. Le Tigre à la Défense (SuperBowl oblige), G.E. à l'Intérieur (vu le temps qu'il fait), Antoine aux Sports et aux Démarches Ridicules, Benoit au Travail (vu qu'il bosse chez lui il va donner l'exemple), Seb à la Culture, Alex à la Petite Enfance, Rosa aux Arts, PirePierre à la Santé (pour légaliser ce qui a pris du retard), WinRab au Développement durable (surtout durable), Sophie à l'Education (physique, hein ?), Christian aux Loisirs, à l'Amour et à la Plénitude Sexuelle, Juanito aux Télécom. Ca vous va ? Ah, et j'oubliais, Ritchie aux Transports (amoureux si possible).